Le mot "Bamiléké". Avant l’arrivée des allemands (1890), les populations des hauts plateaux de l’Ouest ne répondaient pas au nom de "Bamiléké".
Le mot "Bamiléké" est une mauvaise traduction de "Mbaliku", un terme prononcé par un interprète accompagnant les Allemands. Ce terme aurait été utilisé pour désigner les "gens d'en bas".
Il nommait les habitants de la région de Dschang, des départements de la Ménoua, du Bamboutos et d'une partie de la Mifi actuelle. Les administrateurs allemands et anglais, en contact avec d'autres populations et en raison des similitudes culturelles, ont étendu cette appellation à toute la région limitée au nord par les Bamoun et au sud par le fleuve Nkam.
Les Bamiléké se sont distingués par une approche spécifique de l'espace. Dans un ensemble territorialement dominé par la "culture Bamoun", les Bamiléké ont développé une organisation socio-politique atypique.
Ils apparaissaient déjà comme étrangers à la société camerounaise. Les administrateurs coloniaux, après les ethnologues, parlent désormais de "pays bamiléké".
Il s'agit là d'un extrait de l'ouvrage La naissance du maquis dans l'Ouest Cameroun) de Noumbissie Tchouaké, c'est un texte qui met en lumière l'origine du terme "Bamiléké" et la manière dont cette appellation a été étendue à une région plus large en raison des similitudes culturelles.
Il souligne également la distinction des Bamiléké par leur organisation sociopolitique unique dans un contexte dominé par la culture Bamoun.