Bonne nouvelle: le Cameroun de Paul Biya accueille une importante rencontre

Maroua Eau Potable Image illustrative

Fri, 19 Apr 2024 Source: www.camerounweb.com

Soutenue par la fondation allemande Friedrich Ebert, la convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun se mobilise pour venir en aide aux réfugiés et personnes déplacées à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria.

La conférence pour la paix se tient actuellement à Maroua, capitale régionale de l'extrême-nord du Cameroun. Organisée par la plateforme de la convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun et soutenue par la fondation allemande Friedrich Ebert, cette rencontre a pour objectif de constater l'ampleur des conséquences de l'insécurité à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria et de recenser les besoins des personnes déplacées.

Dès leur arrivée à Maroua, les membres de la délégation se sont rendus à Minawao, un village situé à la frontière nord du Cameroun avec le Nigeria. Ce camp héberge plus de 70 000 réfugiés, dont beaucoup ont fui la violence de la secte islamiste Boko Haram au Nigeria. Parmi eux, Lydie, 20 ans, qui a déjà passé la moitié de sa vie dans ce camp.

"Quand les troubles ont commencé, tout le monde partait chercher où se réfugier. Moi, j'ai suivi ces personnes-là. Nous avons marché pendant deux jours et demi pour arriver jusqu'ici. Depuis dix ans ici, la vie est difficile. J'ai mangé hier, mais aujourd'hui non, il n'y a plus de provisions", témoigne-t-elle.

Les témoignages recueillis dans le camp sont poignants et mettent en lumière les difficultés auxquelles font face les réfugiés et les personnes déplacées. Nina Netzer, chargée du Cameroun et de l'Afrique centrale pour la fondation Friedrich Ebert, explique : "Elles sont traumatisées, elles ont vu comment leurs enfants, leurs maris ont été tués… maintenant elles se retrouvent dans une communauté autre, elles n'ont rien à faire, pas de formation. Elles ne savent pas comment se loger, comment se nourrir… c'est la situation sécuritaire qui est difficile, la situation alimentaire difficile et c'est surtout la situation psychosociale qui est très difficile."

Face à cette situation, les membres de la convention nationale des femmes pour la paix veulent apporter leur aide aux femmes et aux enfants qui vivent dans ces conditions précaires. Aissa Doumara, coordinatrice régionale de l'association de lutte contre les violences faites aux femmes dans l'extrême-nord, soutient : "Les femmes ont appelé à ce qu'il y ait plus de centres psychosociaux dans tous les départements de notre région. Et donc nous avons formulé des recommandations dans le sens de renforcer ou de développer une collaboration avec les instances étatiques pour pouvoir apporter notre contribution."

Entre décembre 2023 et janvier 2024, 7 000 personnes ont été déplacées à la suite des attaques des groupes armés non-étatiques dans la région, selon un rapport conjoint de l'ONU et d'autres organisations humanitaires. Alors que les groupes armés continuent de semer la terreur dans cette partie frontalière avec le Nigeria, d'autres arrivées de réfugiés et de personnes déplacées ne sont pas à exclure. Les femmes de la convention nationale pour la paix au Cameroun entendent poursuivre leurs efforts pour soutenir ces victimes et promouvoir la paix dans la région.

Source: www.camerounweb.com