'Bordelle': une étudiante casse la vitre d'une voiture devant l'Assemblée nationale à Yaoundé

Une jeune étudiante du nom de Camille Owono a cassé la vitre d'un taxi dont le conducteur l'a traitée de "bordelle", alors qu'elle ne lui a rien fait. L'affaire a créé un embouteillage monstres devant l'Assemblée nationale camerounaise. Les policiers ont fini par intervenir.

Conduits devant les officiers de police, Camille n'a pas cessé de crier sa colère pour avoir été traitée de bordelle. Face à ses cris, les policiers ont décidé de la libérer.

Elle raconte ce qu'il s'est passé:



"BORDELLE!"... Le mot qui m'a fait causer un mega embouteillage devant l'assemblée nationale, casser une vitre de voiture pendant qu'elle roulait, crier dans un commissariat et me faire chasser par le commissaire tout ceci en espace de 2h... Je vous raconte.

Il était 8h30 environ devant la voirie municipale, juste après la statut Charles Atangana, je stop mon taxi 100 Campus de Ngoa Ekelle. J'avais un partiel à l'Esstic à 10h00.

Je monte à l'avant, sachant qu'il y avait déjà quelqu'un à l'avant. Arrivé au niveau de l'hôpital de la garnison le taxi s'exclame s'adressant à une personne derrière : " Mais madame vous n'avez pas dit messe des officiers ?". Une dame répond " Oui mon frère dépose moi j'ai oublié"... Il se fâche et se mets à insulter la dame personne ne réagit.

La dame descend il continue néanmoins à l'insulter malgré le fait qu'il a démarré la voiture.

Je constate qu'il ne regarde pas devant lui et continue à dénigrer la dame. Je lui dis " Le père pardon regarde où on part, la femme est déjà descendue, nous autre on veut arriver". Il se fâche et me demande si je veux acheter le problème ? Je dis qu'elle problème, elle ne t'écoute plus tu l'insulte de tout les noms.. Il me dit que sa fille a sûrement mon âge et vient d'avoir le probatoire, que la dame et moi sommes pareilles à cause de 100 FCFA et il finit en disant " BORDELLE"....

Wokoo je me suis rappelé que je suis Eton et qu'on a un pb psychologique de 5 min.

La voiture roulait je suis descendue, car je lui demandait de me déposer il continuait tout à m'insultant. En descendant malgré l'avertissement j'ai fermée tellement fort sa porte que la vitre s'est cassée … Shoubaaaa le père descend qu'il va battre.

J'avais un peu peur hein, mais je me suis arrêté en pleine route et j'ai dit " Touche moi et c'est ton cadavre qu'on va enlever ici"... Où je comptais sur quoi ohh mais j'avais la rage.

Embouteillage personne ne bouge il bavarde seule, il pleure sa vitre... Une voiture de police s'arrête, un commissaire descend " Ma fille qu'est ce qui se passe" j'explique la situation il se met a rire. Il dit ok on va libérer la voie, allons au commissariat puisque le taximan exigeait que je paye sa vitre.

On arrive au Commissariat de Nkoa Ekelle, le taximan baisse d'un ton. Les inspecteurs prennent ma version, un se met à rire et dit " c'est à cause de bordelle que tu réagis comme ça ? On nous insulte chaque jour ça fait quoi ?".

Et moi de lui répondre " Inspecteur telle... Moi, moi Camille Owono, je n'accepte pas qu'un homme qui ne m'as pas couché, qui ne m'as jamais vu coucher pour de l'argent qui puisse être dit que j'ai l'âge de sa fille me traiter de bordellle... Il doit me prouver que j'en suis une"... Les cris partout... 10 min plus tard le commissaire ressort il me dis tu fais encore quoi ici je lui dis on ne m'as pas libéré moi je dois composer... Il dit " Depuis que tu es entré ici c'est ta voix qu'on entend massah tu risques même nous battre ici pardon sors tu pars composer et si tu échoue moi même je vais te fouetter. Remettez lui sa cni" conclut il.

Moi j'ai laissé le père là là-bas, il n'était même pas en règle. Non je n'étais pas contente du mini scandale, mais non n'acceptez pas qu'on vous traite de tout et de rien. Ce qui me faisait le plus mal c'était un père d'enfant, mais la vulgarité dans ses propos, la sauvagerie et tout ce qui va avec… Si vous laissez les gens vous piétiner à tout moment, même votre progéniture vous serez incapable de la protéger. J'accepte les critiques, parfois même des insultes sur mon physique, les mensonges... Mais il y a des limites que chacun de nous ne laisse franchir".