Boris Bertolt, J. Remy Ngono, Nzui Manto et Paul Chouta: Paul Biya a pris sa décision concernant ces lanceurs d'alerte

Biya Reunion Etoudi Mvondo Ngoh Image illustrative

Fri, 4 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

Selon des informations non confirmées circulant dans les milieux de la diaspora camerounaise, la présidence de la République aurait demandé la suppression de plusieurs pages Facebook d'activistes critiques du pouvoir. Ces allégations, qui n'ont fait l'objet d'aucune confirmation officielle, soulèvent des questions sur la liberté d'expression à l'approche de l'élection présidentielle.

D'après ces sources anonymes, les services de sécurité camerounais et l'Agence nationale des technologies de l'information et de la communication (ANTIC) auraient reçu instruction de faire disparaître les pages Facebook de quatre personnalités critiques du régime : Boris Bertolt, J. Remy Ngono, Nzui Manto et Paul Chouta.

Ces quatre figures, connues pour leurs prises de position contre le pouvoir de Paul Biya, seraient particulièrement actives sur les réseaux sociaux depuis la diaspora, diffusant régulièrement des informations critiques sur la gestion du pays.

Selon ces mêmes sources, cette démarche s'inscrirait dans une stratégie plus large de contrôle de l'information en ligne avant l'élection présidentielle de 2025. Les autorités auraient même envisagé de saisir directement Facebook pour obtenir la suppression de ces comptes.

Cette approche témoignerait d'une prise de conscience du pouvoir sur l'influence croissante des réseaux sociaux dans le débat politique camerounais, particulièrement auprès des jeunes générations.

L'ANTIC, agence gouvernementale chargée de la régulation des technologies de l'information, se retrouverait ainsi au cœur de cette présumée stratégie de censure. Cette institution, créée pour développer le secteur numérique au Cameroun, pourrait être instrumentalisée à des fins politiques.

Le Cameroun a déjà été épinglé par plusieurs organisations internationales pour ses restrictions sur l'accès à internet, notamment dans les régions anglophones. Ces nouvelles allégations s'inscriraient dans cette logique de contrôle de l'information numérique.

Si ces informations devaient être confirmées, elles pourraient susciter de vives réactions de la part des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent régulièrement les atteintes à la liberté d'expression au Cameroun.

La suppression de pages Facebook d'activistes basés à l'étranger poserait des défis techniques et juridiques importants. Les plateformes internationales comme Facebook appliquent généralement leurs propres standards communautaires, indépendamment des pressions gouvernementales.

Ces présumées tentatives de censure interviendraient dans un contexte de préparation de l'élection présidentielle, où le contrôle de l'information constitue un enjeu stratégique majeur pour le pouvoir en place.

Enjeux démocratiques

Au-delà des personnalités visées, ces allégations soulèvent des questions fondamentales sur l'état de la démocratie au Cameroun et la capacité des citoyens à s'exprimer librement, particulièrement en période électorale.

Source: www.camerounweb.com