Boris Bertolt et Patrice Nouma cités dans une affaire d’escroquerie

Corruption Boris Patrice Une interview réalisée par Jacky Moiffo à l’origine d’un flot de 'révélations'

Sun, 8 Apr 2018 Source: cameroon-info.net

De lourds soupçons pèsent sur deux des activistes camerounais les plus acharnés dans la lutte contre le régime de Paul Biya. L’intégrité de l’ancien militaire Patrice Nouma et du journaliste lanceur d’alerte Boris Bertolt, réputés pour leur combat pour l’assainissement des mœurs chez eux depuis l'étranger, est remis en question par des informations diffusées ces derniers jours sur Internet. Patrice Nouma a été accusé par un couple de Français de lui avoir extorqué la somme de 4500 Euros (environ 3 millions de Francs CFA). Mme Bossu, d’origine camerounaise, a porté cette accusation sur le web tv Jmtv+ appartenant au journaliste Franco-camerounais Jacky Moiffo. Dans cet élément mis en ligne le 28 mars 2018, elle dit avoir envoyé cette somme à Patrice Nouma sur sa demande, le but étant d’obtenir un visa pour son fils diplômé de l’IRIC (Institut des relations internationales du Cameroun) et de lui trouver du travail en Amérique dans des institutions de l’ONU ou à la Banque Mondiale.

Boris Bertolt quant à lui a été accusé dans une conversation téléphonique. Jacky Moiffo qui a mis la bande sonore explique que c’est un entretien entre lui et l’autre activiste anti-Biya Junior Zogo. C’est la voix qui lui répond à l’autre bout du fil, présentée comme celle de l’ancien commissaire de la police camerounaise qui indique que l’ancien du quotidien Le Jour a reçu 25 000 dollars (Environ 13 millions de francs Cfa) pour détruire Georges Gilbert Baongla, un homme politique qui se présente comme « le fils du président de la République du Cameroun » Paul Biya. L’élément sonore comportant l’accusation attribuée à Junior Zogo est rendu publique à la suite de la réaction de l’ancien policier qui s’en est pris à Jacky Moiffo sur la toile.

Il avait accusé sur Facebook le journaliste de s’être fait acheter par le pouvoir de Yaoundé dans le but de déstabiliser le Conseil camerounais de transition (CCT) dont Patrice Nouma est le président et auquel il appartient. Il soutenait aussi que Moiffo ciblait à dessein les Beti de cette organisation. En réaction Moiffo va mettre sur Internet le contenu de certaines de ses conversations téléphoniques avec Zogo. Dans l’une d’elles la voix attribuée à Zogo admet que Nouma est accusé d’escroquerie mais précise que cela ne concerne que lui et pas le CCT. Jacky Moiffo explique qu’il met sur la place publique ses conversations téléphoniques privées pour contredire son accusateur et surtout démontrer que ce n’est pas lui qui indexe Patrice Nouma, mais ses victimes présumées.

Source: cameroon-info.net