• La cérémonie de récompense s’est déroulée le 28 juillet dernier
• C’était au quartier de la Force multinationale au Tchad
• Quatre Camerounais, des Tchadiens, des Nigériens et des Nigérians
La cérémonie de récompense s’est déroulée le 28 juillet dernier au quartier général de la la Force multinationale mixte, au Tchad. Au cours de ladite cérémonie, ce sont au total 6 000 personnels militaires, dont 12 officiers ont reçu des décorations. Outre les quatre Camerounais, on compte des Tchadiens, des Nigériens et des Nigérians.
Arrivé en fin de mission au sein de la Force multinationale mixte contre Boko Haram (FMM), le général de brigade Bouba Dobekreo a été décoré de la médaille de la bravoure pour son action au sein de cette armée. À côté de lui, trois autres militaires camerounais.
Plus de 800 jihadistes ont été tués en deux mois sur des îles du Lac Tchad, aux confins du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, dans des opérations de la Force conjointe (FMM) de ces pays, a assuré mardi cette force.
Du 28 mars au 4 juin, la FMM a conduit une opération conjointe dénommée "Lac Sanity" (Intégrité du Lac) dans les îles du Lac Tchad et des localités voisines en vue de "neutraliser" des "terroristes de Boko Haram et de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap)", explique un rapport de la FMM reçu mardi par l'AFP.
Selon la FMM, l'opération a été "un succès retentissant (avec) sur l'ensemble de l'opération (avec) 805 terroristes neutralisés (tués), la destruction ou la capture de 44 véhicules, 22 motos et une multitude d'armes lourdes et légères".
Près de 3.000 soldats ont été engagés dans ces actions aériennes, terrestres et navales, lancées dans un premier temps par le Cameroun, le Niger et le Nigeria qui ont été rejoints par le Tchad "45 jours" après son déclenchement, précise le document.
Depuis 2014, les comités de vigilance, qui comptent à ce jour environ 14 000 membres à l’Extrême-Nord, jouent un rôle essentiel dans la lutte contre Boko Haram. Ils renseignent les forces de défense et servent d’éclaireurs ou de guides. Ils affrontent parfois directement le mouvement jihadiste et protègent les communautés, notamment contre les attentats-suicides. Toutefois, les autorités publiques les soutiennent peu. Certains comités voient leurs membres se décourager et les quitter. Les comités de vigilance suscitent aussi des critiques. Certains membres officiaient auparavant comme voleurs de bétail, contrebandiers ou coupeurs de route. Plusieurs ont été arrêtés pour collusion avec Boko Haram, tandis que d’autres sont suspectés de violations de droits humains. A mesure que le conflit baisse en intensité, une réflexion sur leur avenir se fait de plus en plus pressante. Sans cela, le risque est élevé que des comités continuent de se déliter hors de tout contrôle, voire que certains membres retournent à leurs activités criminelles passées.