Plusieurs personnalités de l’État n’ont aucun scrupule en face de l’argent. Beaucoup de cas de vol ou de détournements ou encore de corruption ont déjà été signalés ces dernières années.
C’est à croire que l’opération Épervier n’a pas laissé des traces indélébiles dans l’appareil administratif du pays, en tout cas pas suffisamment pour dissuader les autorités à prendre ce qui ne leur appartient pas.
Épervier est une vaste opération judiciaire menée dans le cadre de la lutte anti-corruption au Cameroun. Cette opération a été lancée par le gouvernement du Premier ministre Ephraïm Inoni en 2006, sous la pression des bailleurs de fonds internationaux.
Plusieurs DG, ministres, commis d’État avaient été arrêtés. Mais leurs successeurs sont retombés dans les mêmes travers et le pays peine à décoller. Dans une publication, le lanceur d’alerte Boris Bertolt écrit que « le président de la Chambre d’agriculture a dépensé 50 millions de francs CFA pour équiper sa résidence (marché attribué à son épouse), 200 millions de francs CFA pour la réfection du bâtiment annexe, marché attribué à son beau-frère ».
Tout cet argent pour ça, il y a de quoi s’inquiéter. C’est tout comme le DG du port autonome de Douala Cyrus Ngo'o dont on disait récemment qu’il est un grand fan de gaspillage de deniers publics. La rédaction de CamerounWeb vous propose de redécouvrir l’article.
Cyrus Ngo'o et sa spectaculaire résidence réhabilitée à 2 milliards FCFA
Le gaspillage d’argent, il n’y a véritablement que les autorités camerounaises qui maitrisent magistralement ça. Il n’y a pas de jour où des attitudes surprenantes sont dénoncées mais le mal persiste.
Cette fois-ci, c’est le lanceur d’alerte Boris Bertolt qui prend la parole et dénonce le directeur du port autonome de Douala. Selon ses explications, il a fait réhabiliter sa résidence à 2 milliards de francs CFA et acquis des meubles de 500 millions de francs.
Cyrus Ngo’o, le directeur général du port autonome de Douala, dit-il, « poursuivit au Tribunal criminel spécial (TCS) dans le cadre de l’affaire Portsec portant sur près de 50 milliards de francs CFA, ne lésine pas sur les moyens pour prendre dans les caisses afin de se faire plaisir personnellement ».
Bertolt affirme qu’une autre ‘dérive de celui qui est également appelé le "sicilien du PAD", les nombreuses surfacturations pour la réhabilitation de sa résidence de fonction. L’on est parti d’un marché de base de 400 millions de francs CFA (déjà excessif) à un montant final de près de 2 milliards FCFA avec des avenants ».
Par ailleurs, « les meubles de ladite résidence ont été fournis pour un montant de 500 millions FCFA sans oublier que, dans la précédente résidence dont le bail était réglé par le PAD, des meubles d'un montant de 100 millions avaient été livrés… Qu'en a-t-il fait ? Ils ont peut-être pris la direction de Messamena où le Cyrus Ngo’o alias le sicilien du PAD construit un immense château ».