Bras de Fer : Ces écoles qui défient l’autorité administrative

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Tue, 23 Aug 2022 Source: www.camerounweb.com

Certains établissements déclarés clandestins par le ministère de l’Education de base(Minedub) reçoivent les parents qui font inscrire leurs enfants pour cette année scolaire, au grand mépris de la décision du chef de ce département ministériel datant du 10 août 2022.

Dans le souci d’assurer l’éducation des jeunes générations, le ministre de l’Education de base Laurent Serge Etoundi Ngoa a décidé de procéder à la fermeture de certaines écoles scolaires sur le triangle national pour « manquements graves constatés à l’occasion de diverses missions de luttes contre les établissements clandestins au courant de l’année 2020- 2021 par la Direction de Suivi de l’Enseignement Privé de Base » , écrit-il dans sa décision. Parmi ces écoles recensées par le ministre, plusieurs refusent d’obéir à sa décision.

C’est le cas de « Mount Zion City » au quartier Ngousso dans l’arrondissement de Yaoundé V, au lieu-dit « après l’antenne ». Assimilable à une maison, avec des salles de classes tels des taudis, des réduits délabrés, plusieurs parents font intrusion dans cet établissement, soit pour prendre les renseignements relatifs aux modalités d’inscriptions, soit pour inscrire leurs enfants, comme Gisèle aperçue au portillon. « Je suis nouvelle dans le quartier. Et j’aimerais que mes enfants fréquentent cet établissement parce que le coût de la pension n’est pas très élevé et parce qu’il jouxte mon domicile » , affirme la jeune maman.

A « Nkanda » au quartier Omnisport dans le même arrondissement, « Ecobes », une autre école déclarée clandestine par le ministre, prépare activement la rentrée. Les cours de vacances s’y déroulent normalement.

Des parents entrent par dizaine et par vingtaine pour s’enquérir du coût de la pension. D’autres se dirigent vers l’économat pour payer une partie de la scolarité, et certains la totalité. « Nous préférons verser l’intégralité de la pension qui est d’ailleurs coûteuse pour éviter d’avoir la pression durant l’année académique» , affirme un parent. Un avis que ne partage pas un autre. « Je n’ai pas assez de moyens pour payer la totalité de la pension. Je préfère payer en tranche » . En procédant ainsi, ces parents pourront ne pas être épris de regrets au cas où le ministre durcit le ton face à ces écoles clandestines. « Le ministre doit sévir pour fermer ces écoles qui bafouent l’éducation de nos jeunes enfants en quête de repères dans une société délitée comme la nôtre » , pense une responsable d’école qui a requis l’anonymat.

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