L'École nationale d'administration et de la magistrature (Enam) créée dans la capitale politique Yaoundé en 1959, forme et perfectionne les hauts fonctionnaires du gouvernement.
L’entrée à l’Enam est conditionnée à un fameux concours qui fait couler chaque fois beaucoup d’encre et de salive. Et pour cause, l’injustice et le favoritisme sont présents. Cela empêche les plus méritants à passer.
L’expérience faite ces dernières années permet à beaucoup d’observateurs de savoir que pour être admis à l'École nationale d'administration et de la magistrature (Enam), il faut souvent avoir le bras long et provenir d’une famille aisée et dont le patronyme est reconnu.
Une femme a participé au concours. Elle a été placée sur la liste d’attente mais au grand jamais, cette citoyenne n’a été appelée plus tard comme nous le fait savoir le lanceur d’alertes Boris Bertolt.
Ce dernier a fait une publication sur les réseaux sociaux dans laquelle on peut clairement se rendre compte de la déception de cette compatriote : « Témoignage : sur la liste d’attente de l’Enam, elle est en larmes pour n’avoir pas été rappelée », écrit Boris Bertolt qui laisse ensuite la parole à la victime.
« C'est avec les larmes aux yeux et un cœur meurtri de chagrin que j’écris cette réclamation. J'ai été admissible à l'Enam 2023, en fait je suis le deuxième nom sur la liste d'attente cycle B. J'ai eu trente-trois (33) ans cette année et ne peux plus présenter de concours.
J'ai d'autant plus mal car les listes d'attente des Écoles normales supérieures (ENS) et Écoles normales supérieures de l’enseignement technique (Enset) ont toutes été rappelées.
Même la liste d'attente de la National School of Local Administration (Nasla) qui a pourtant été publiée récemment a déjà été rappelée. Que deviennent les listes d'attente de l'Enam ?
J'ai tellement travaillé pour en arriver là, vous-mêmes vous savez comment est le concours de l'Enam dans notre pays. Pour arriver à ce point il faut vraiment être parmi les meilleurs mais hélas. Je ne sais plus quoi faire ».