La présidence de la République camerounaise a enfin accepter de négocier avec les leaders sécessionnistes du Cameroun anglophone, territoire en proie à une guerre particulièrement violente ces dernières années.
Dans une publication ce mardi 08 août 2023, Capo Daniel, l'un des leaders sécessionnistes a salué la décision de Paul Biya et de Dion Nguté d'accepter la médiation du Canada pour un retour de la paix et la fin de la guerre.
Selon Capo, cette décision d'Etoudi est à être saluée et est une opportunité à saisir.
"Nous remercions le chef de l'État président Paul Biya et le PM Dion Ngute. Félicitations à eux d'avoir permis aux pourparlers du Canada de tenir. Nous vous prions de vous réengager et de nous donner un statut spécial amélioré. Nous devons abandonner le chemin de la guerre et négocier notre sortie. Nous accepterons un Cameroun dans le cadre d'un arrangement spécial où nous pouvons gouverner notre territoire, mais rester sous un Cameroun, dans un arrangement spécial comme l'Écosse au Royaume-Uni. Nous appelons la communauté internationale à se réengager avec nous pour plaider auprès du gouvernement Cameroun pour voir la nécessité du dialogue parce que notre peuple est fatigué", écrit Daniel Capo.
Et le leader ambazonien d'appeler les combattants sécessionnistes et leaders engagés dans la lutte pour l'indépendance du Cameroun anglophone de saisir cette perche que leur tend le régime Biya.
"Chers ambazoniens. C'est le seul moyen de sauvegarder et de protéger les acquis que nous avons réalisés. Nos combattants sont peu nombreux et la lutte se meurt. Vous connaissez tous cette vérité. Même les villes fantômes ne tiennent plus. Nous luttons juste pour contrôler le petit Père Noël, et même AFCON nous ne pouvions même pas le déranger. Nous devons profiter de la situation maintenant, pour assurer un certain niveau d'autonomie au sein d'UN Cameroun, car nous sommes confrontés à un scénario de perte TOTALE, ce qui est pire. S'il vous plaît comprenez avec moi. La libération militaire est perdue. L'indépendance ne viendra PAS dans ces circonstances. Nous devons négocier ou tout perdre. Nous n'avons pas obtenu UN seul partenaire international en 7 ans. Voici la réalité à laquelle nous sommes confrontés. Un demi pain vaut mieux que rien. Battons-nous pour un statut spécial amélioré aujourd'hui, sinon il sera trop tard demain", renchérit Capo Daniel.