Le patron du DGRE doit rencontrer ce jeudi 10 août, les juges du Tribunal militaire de Yaoundé, dans le cadre de l'affaire Martinez pour lequel il est incarcéré depuis plusieurs mois.
Faisant parti du groupe de personnes arrêtées par la commission d'enquête mixte (gendarmerie-police) mise en place par la présidence de la République, le divisionnaire Maxime Eko Eko est peut-être en train de voir le bout du tunnel, dans l'affaire Martinez Zogo.
Devant les juges du Tribunal militaire, le DGRE et ses avocats, tenteront encore une fois de demander sa libération, car depuis le début de l'affaire, le chef du renseignement extérieur du Cameroun n'a cessé de clamer son innocence.
Les avocats du DG de la DGRE sont formel: le colonel Justin Danwé accusé de l'enlèvement de Martinez, n'a jamais déclaré que son ex patron est impliqué dans l'affaire de l'enlèvement. Au contraire, celui-ci a affirmé que Maxime Eko Eko n'est même pas au courant de ce qu'il planifiait.
"...Lors de sa confrontation avec Monsieur EKO EKO devant la commission mixte d'enquête et en présence des avocats des parties, Monsieur DANWE a formellement écarté Monsieur EKO EKO en déclarant que celui-ci n'était pas impliqué dans l'affaire Zogo. De même, à aucun moment, ni Monsieur DANWE ni la « Police » n'ont affirmé que le véhicule TOYOTA PRADO noir ayant servi au crime était la propriété de notre client. Il est clairement établi par l'enquête que ce véhicule est la propriété personnelle de Monsieur DANWE qui le reconnaît formellement. Et avec raison; ce véhicule est une ancienne voiture du parc DGRE qui a été achetée par Monsieur DANWE en son nom propre depuis le 6 novembre 2017 lors d'une vente publique organisée par le service. Par ailleurs, pour information, toute relation hiérarchique et fonctionnelle entre Mr DANWE et notre client Mr EKO EKO a été coupée depuis le 12 novembre 2021 ; Suite à plusieurs manquements de Monsieur DANWE, notre client avait expressément pris une « circulaire » décidant que seul le conseiller technique n°1 était habilité à mettre en action le personnel de la Direction des Opérations.
Il ressort des investigations que Monsieur DANWE n'a reçu aucun ordre de mission des chefs de service et aucun moyen de la DGRE (matériel roulant, armement, finances etc.) n'a été engagé dans son opération et en tout cas pas avec l'accord des chefs de service", écrivent les avocats de Maxime Eko Eko dans un droit de réponse envoyé au journal britannique The Guardian.