Breaking news : Paul Biya abandonne le navire

Difficultés à tenir les promesses au sommet de l'État

Tue, 18 Jul 2023 Source: www.camerounweb.com

La fin du mandat en cours du président de la République Paul Biya aura été marquée par des scandales de détournements, de corruption, de crimes divers, de dépravation de mœurs… et de promesses non tenues surtout. Le régime de Yaoundé a déçu beaucoup de personnes, que ce soient les habitants, les membres de la diaspora ou d’autres observateurs avisés de la scène sociopolitique.

Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) s’est résigné à ne pas aller au bout de ses rêves, lesquels il a réussi à faire partager aux citoyens finalement déçus d’attendre si longtemps sans rien avoir.

Celui qu’on annonce souffrant depuis un moment maintenant et qui suit des traitements choc pour permettre à son corps de résister pendant quelques mois encore, veut maintenant être réaliste. Avec son camp, il aurait décidé d’abandonner certaines parties du navire.

Le lanceur d’alertes Shance Lion tient pour sûre l’information selon laquelle le gouvernement présidé par Paul Biya est très décidé à fermer la page de certains projets difficiles à réaliser désormais.

Il écrit à cet effet : « Faute d'argent, l'État envisage d'abandonner « les projets structurants de deuxième générations » notamment l'autoroute Yaoundé-Douala, l'autoroute Edéa-Kribi, Douala-Limbe, la construction de la route Kentzou-Yokadouma-Moloundou, le bitumage de la route Batouri-Kentzou, la phase 2 des travaux de construction du port en eau profonde de Kribi (sud), le port en eau profonde de Limbé (sud-ouest), la construction des lignes de chemin de fer Douala-Limbé et Ngaoundéré-N’djamena, la construction de nouveaux aéroports à Douala, Edéa et Kribi, la construction des barrages hydroélectriques de Menchum (nord-ouest) 72 MW et dont le coût des travaux est estimé à près de 163 milliards de francs CFA ; de Katsina-Ala (285 MW) ; Song-Ndong (270 MW), etc.

Confronté à des tensions de trésorerie, le gouvernement opte pour l’achèvement des projets de première génération en cours. En attendant le rétablissement des équilibres, les partenariats public-privé privilégiés.

Le durcissement des conditions financières mondiales consécutivement à l’inflation générée par la crise du covid-19 et la guerre en Ukraine, limite davantage les capacités des États, africains notamment, à s’endetter pour financer leurs projets de développement. Au Cameroun, le gouvernement s’apprête, faute de financements, à mettre entre parenthèses les projets structurants dits de seconde génération.

Ceux-ci – un millier – couvrent plusieurs secteurs infrastructurels, à l’instar du secteur routier dont les besoins en financements s’élèvent à plus de 4 450 milliards de francs CFA. Seuls 05 projets sur 11 lancés il y a 10 ans sont achevés ou en cours d'achèvement.

Le gouvernement va consacrer prioritairement les ressources disponibles au financement des travaux d’achèvement des projets de première génération en cours. Ceux-ci avaient été lancés au cours de la décennie 2010-2020. Sur ce chapitre, outre le projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (paepys) et le barrage hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) dont la mise en service est annoncée dans les prochains mois, seuls 05 grands projets sont achevés à ce jour sur les 11 lancés il y a 10 ans ou plus. Dont "la première phase de l'autoroute Yaoundé-Douala (60km), qui a déjà croqué près de 500 milliards de francs et qui n'est toujours pas achevée. Chaud devant ».

Source: www.camerounweb.com