Vol au sommet de l'État
En voilà une information qui va faire extrêmement du bruit dans l’espace médiatique national et mondial. René Emmanuel Sadi le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, est pointé du doigt. On l’accuse de choses graves.
Nous avons pu lire sur la page du lanceur d’alerte Paul Chouta ce qui suit : « Alerte rouge. René Emmanuel Sadi accusé d'avoir fait disparaître l'argent de la presse privée. L'argent dédié à l'appui de l'État à la presse à capitaux privés du Cameroun reste introuvable ».
Le journaliste renseigne que « trois (03) semaines après la tenue de la Commission devant examiner les dossiers d'aide à la presse privée, la presse camerounaise est très silencieuse depuis quelques jours car les informations provenant du Mincom indiquent que l'argent n'est plus suffisant dans la caisse. En effet, le ministre des Finances Louis-Paul Motaze a reçu avec grande surprise, une demande de paiement de 119 millions en lieu et place des trois cent millions destinés à ce chapitre depuis l'année 2019 ».
Paul Chouta indique que « cette demande introduite au mois d'avril, a été diligentée au Minfi et l'argent rendu disponible début juin. Dès lors, le Mincom a lancé l'appel à candidatures pour ceux des DP qui souhaiteraient en bénéficier. Le délai étant fixé au 31 juillet 2023. Contrairement aux habitudes en la matière, la cession ne sera convoquée que le 12 septembre. Depuis lors, les patrons de presse sont impatients de savoir à quel sort ils ont été livrés ».
C’est curieusement une « situation qui n'a jamais été observée depuis l'introduction de l'aide à la presse en 2002 au Cameroun ». C’est pourquoi cela étonne plus d'un observateur. Et les questions fusent de partout, complète Paul Chouta : « Où est passé l'argent de la presse ? Pourquoi depuis l'arrivée de René Emmanuel Sadi, la grosseur de cette enveloppe oscille vers le bas et à son gré, passant de 300 millions en 2019, puis 100 millions en 2020, 80 millions en 2021, 56 millions en 2022 et 119 millions en 2023 ? ».
« Il est pourtant à noter que les subventions, aides, salaires et primes, ne connaissent pas de baisse dans l'élaboration du budget du ministère, ni de coupe lors des réajustements. Il faut également signaler que depuis l'arrivée de René Emmanuel Sadi au Mincom, c'est l'opacité totale dans la gestion de cette manne et de tout dossier financier. Alors même que les textes en disposent autrement », apprend-on.
Pourquoi René Emmanuel Sadi en veut-il tant à la presse ? Les mauvaises langues rapportent qu'il n'a jamais excusé ces professionnels d'avoir divulgué le plan de son dauphinat à la tête du pays. Nous pouvons maintenant comprendre pourquoi il tient à museler cette presse autour des débats sur les coups d'État. Ses actions semblent plutôt incitatives... ».
