On s’attendait que des coups isolés viennent des camps qui attendaient avec impatience la moindre faille pour agir. La santé de Paul Biya étant défectueuse, l’occasion est parfaite pour bousculer le régime. Au sein de l’opposition, des acteurs influents de la diaspora, etc., du mouvement est attendu depuis plusieurs jours.
C’est finalement du Conseil révolutionnaire pour la libération du Kamerun (CRLK) que le premier coup est sorti. Il a lancé les hostilités ces dernières heures. L’entité a fait une proclamation spéciale. Dans la note qui nous est parvenue, on lit que : « Peuple du Kamerun, camarades militants CRLK, une ère nouvelle s'élève sur notre pays et l'heure de la vérité approche ».
En effet, précise le CRLK, « nos militants de la diaspora, camarades de l’intérieur, soldats et officiers du Kamerun, avons la joie d’annoncer au peuple camerounais, la mise à bas, la destruction prochaine du pouvoir tyrannique de Paul Biya et la fin du régime despotique du RDPC ».
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais redoutait certainement de telles initiatives dangereuses pour son règne lorsqu’il tentait de faire cacher à la population l’état de santé inquiétant de Paul Biya.
« Par la présente proclamation, le CRLK vous demande votre aide et vous prie tous de vous lever comme un seul homme pour qu’ensemble on détruise le pouvoir fantoche de Yaoundé et qu’on érige à la place le pouvoir démocratique pour le peuple et au service des intérêts du peuple », demande le CRLK.
C’est donc « fini le temps de la couardise, de la panique que nous inspiraient les fantoches de Yaoundé, l’heure de la prise de conscience effective a sonné et nous allons ensemble dans les jours prochains, procéder à la prise du pouvoir, en chassant les fantoches du RDPC, les exploiteurs du peuple. Nous appelons au patriotisme de tout un chacun à sa place, à se préparer pour le soulèvement populaire et pour la destruction du régime fantoche de Paul Biya ».
Pour rassurer le peuple, les révolutionnaires tonnent : « N’ayez aucune crainte car nulle part aucun policier, gendarme ou militaire n'usera de son arme contre le peuple, auquel cas ensemble et sans pitié nous détruirons les supplétifs et autres larbins au service des fantoches de Yaoundé ».