Breaking : un général annonce une rébellion contre Biya

Biya Noir Paul Une rébellion annoncée contre le régime en place

Wed, 29 May 2024 Source: www.camerounweb.com

Il est d'accord avec la plupart des Camerounais qu'il faut vraiment faire bouger les choses. Et il veut en être l'instigateur. Le palais de la présidence a probablement déjà eu vent de l'initiative, lui qui est d'habitude très bien renseigné sur les tractations autour de son pouvoir.

Dans une vidéo de moins d'une minute qui nous est parvenu, l'homme que la plupart de la population connait très bien, dit qu'il est prêt à tout, même s'il faut rouler sur le corps du leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya.

Il s'agit d'un fervent défenseur de ce même Paul Biya, le général Amer Kmer. Ce dernier annonce, sans avoir froid aux yeux, une rébellion contre Paul Biya le plus vieux chef d'État encore en exercice au monde.

« Même s’il faut passer sur le corps de Paul Biya pour que le Cameroun avance, on le fera », dit-il notamment dans la vidéo où on le voit très furieux. Pour le pouvoir de Yaoundé qui a déjà connu un coup d'État, toute sorte de sortie similaire à celle d'Amer Kmer est très scrutée et les mécanismes de défense rapidement mis en marche.

Retour sur la tentative du coup d'État du 6 avril 1984, un récit également disponible dans les livres de l'histoire comme celui-ci justement.

La tentative du coup d'État au Cameroun a eu lieu dans la nuit du 5 au 6 avril 1984, principalement à Yaoundé, au Cameroun. Elle a été commanditée par la garde présidentielle, regroupé dans le mouvement "J'ose", regroupé au sein d'un "Conseil militaire supérieur".

Dans les jours suivants, les autorités entreprennent une série d'arrestations, de jugement et d’exécutions. Durant la purge, des officiers originaires du nord Cameroun sont arrêtés et traduits en justice. Des dizaines de ces officiers sont exécutés à Mbalmayo et Ebolowa.

La mutinerie, supposée dirigée par le colonel nordiste Ibrahim Saleh, l'un des responsables de la garde républicaine sous Ahidjo, serait due à une décision prise Paul Biya de muter de ce corps tous les cadres originaires des régions nord du Cameroun.

Un message est diffusé à la radio nationale le 6 avril 1984 précédé et conclu par le chant de l'hymne national du Cameroun. Une mutinerie d'une fraction de la garde républicaine serait à l'origine des affrontements. L'autre partie de la garde serait restée fidèle à Paul Biya.

Les troupes mutinées attaquent la villa présidentielle et le camp Yeyap, siège de l'état-major. La résistance, organisée par un colonel de gendarmerie et un colonel de l'armée de terre demandent des renforts et parachutistes pour mater la rébellion. Paul Biya, en fin de tournée dans l'ouest du pays, se trouvait à Kribi. Huit mille hommes de l'armée loyale ont sauvé son régime.

Source: www.camerounweb.com