Dans une lettre envoyée au chef de l'Etat ce mardi 29 juillet, l'ancien DG de la CRTV, a depuis sa cellule à Kondengui, annoncé sa démission du RDPC.
Amadou Vamoulké ne veut plus être membre du RDPC.
"J'ai conscience humblement d'avoir servi le RDPC autant que son président avec le plus grand enthousiasme avec loyauté et intégrité. Je sais que mes états de services vous sont particulièrement connus, eu égard aux nombreux témoignages de satisfaction reçus", écrit Vamoulké dans sa lettre à Biya.
Voyant son dossier en Habeas corpus connaître le même sort que ceux des prisonnier du MRC l'ex DG de la CRTV avait en juin dernier écrit une lettre au président de la République. Son objectif, à travers cette initiative est d'attirer son attention, sur les nombreux cas de dérives judiciaires dont il est victime.
Condamné à 12 ans de prison en décembre 2022, l'ancien directeur général de la CRTV a encore 6 longues années à passer à Kondengui, la plus cruelle des prisons du Cameroun. Après la prononciation de sa sentence par le TCS, le natif du grand nord n'a pas pu s'empêché de coucher quelques "lamentations" sur les réseaux sociaux. Il y décrit l'état de sa santé qui se dégrade de jours en jour et de l'injustice dont il est victime.
Dans sa parution du 22 décembre 2022, le journal Le Jour livre ce qu'a dit Amadou Vamoulké et comment sa santé s'est gravement dégradé dans l'insouciance totale des autorités.
Un internaute l’avoue sur sa page Facebook : « Je n’ai pas pu retenir mes larmes à la lecture de la déclaration finale d’Amadou Vamoulké ». Le texte est devenu viral depuis hier matin sur les réseaux sociaux, partagé avec frénésie dans les groupes WhatsApp. Authentifiée par des sources de Le Jour, la déclaration de l’ancien Directeur général de la CRTV, évoque vite un « voyage judiciaire anormalement long, éprouvant et surréaliste », avant d’en venir au fond, le temps des argumentations, juridiques, judiciaires ou simplement de logique pure étant passé, précise-t-il.
Le fond est ce sentiment qui l’habite après toutes ces péripéties vécues comme une mise à mort, « et je n’exagère pas », souligne-t-il. « Car, argumente Amadou Vamoulké, si d’éminents médecins vous diagnostiquent une maladie qu’ils qualifient de sévère et vous prescrivent des soins appropriés sous peine de paralysie, et que le tribunal, sollicité, rejette votre demande de liberté provisoire avec le motif lapidaire et peut-être méprisant de « demande non fondée », qu’allez-vous comprendre par-là ? Moi j’ai compris que cela veut dire : « Crève si tu veux ». Donc, la mise à mort qui est bien distincte d’une condamnation à mort fait partie des choses que le Tribunal s’autorise. »