Buéa: la date des obsèques du prêtre Alexandre Sob fixée

Le Diocèse de Buéa a annoncé le programme funéraire du Rév. Alexander Sob Nougi, un prêtre du diocèse qui aurait été assassiné par l'armée camerounaise. D'après une nécrologie d'une page signée par le Vicaire Général Rév. Bernard Asek, les rites funéraires commenceront le mercredi 8 août avec des messes du Requiem dans toutes les paroisses du Buea.

Le jeudi 9 août 2018, une messe de Requiem serait également prononcée à 15h à Small Soppo, une localité de Buea. Le cadavre serait retiré de la morgue de l'hôpital régional de Buea avant 7 h le vendredi 11 août 2018, suivi d'une procession jusqu'à la cathédrale. Rev. Fr. Alexander Sob Nougi serait alors enterré immédiatement après la messe de funérailles à 9h00.

L'homme de Dieu a été abattu dans la ville déchirée par la guerre de Muyuka par l'armée camerounaise, le vendredi 20 juillet 2018. Avant sa mort, il était curé de Bomaka et avait également été secrétaire à l'éducation du diocèse. On s'attend à ce que tous les évêques qui composent la province ecclésiastique de Bamenda sortent avec une déclaration forte condamnant les forces du gouvernement pour le meurtre de leur prêtre.

LIRE AUSSI: Assassinat: un témoin raconte les tristes instants du prêtre Alexandre Sob

Depuis le meurtre brutal du prêtre Sob, un seul prêtre a écrit ouvertement condamnant le président Paul Biya et appelant au boycott des élections. Fr. Wilfred Emeh Epie basé dans l'original américain du diocèse de Kumba a posté des commentaires sur sa page Facebook. Le Cameroun est à un stade avancé d'un conflit armé.

LIRE AUSSI: Nécrologie: un ancien préfet décédé à Bafoussam

Le président Biya a déclaré la guerre aux civils anglophones en 2016 qui manifestaient pacifiquement pour de meilleures conditions de travail et de vie. En retour, une grande majorité de la population a pris des armes en état de légitime défense et demande maintenant une restauration complète de l'ancien Cameroun britannique. Plus de 4500 civils anglophones ont été délibérément tués par l'armée y compris un pasteur ghanéen sur des fonctions évangéliques. Les experts disent qu'une guerre civile est éminente.