C’est donc pour trouver des voies et moyens afin de travailler dans un contexte à priori hostile
« S’imprégner des défis, des innovations et contraintes liées au contexte macroéconomique et budgétaire, ainsi que celles relatives à l’environnement socio-économique national et réglementaire », tels sont les objectifs du séminaire de lancement des activités du budget 2025 de l’Etat du Cameroun. Lestravaux relatifs au ditséminaire ont été ouverts le 23 juillet dernier par le Ministre des Finances Louis Paul Motaze à l’hôtel Hilton de Yaoundé en présence de plusieurs membres du gouvernement et les différents acteurs de l’élaboration du budget dans les autres départements ministériels. Ces travaux qui durent deux jours se tiennent sous le thème « Efficacité des choix budgétaires pour le renforcement des capacités d’offre, en vue de la transformation industrielle et l’amélioration des conditions de vie des populations ».
Le Ministre des Finances Louis Paul Motaze dans son discours de circonstance, n’est pas allé du dos de la cuillère pour décrire le contexte dans lequel le budget de l’Etat pour le compte de l’année 2025 devrait s’élaborer. « La préparation du budget de l’année 2025, tout en tenant compte du contexte macroéconomique mondial et national, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de développement économique, sociale et culturelle de la nation sous tendue par la SND30 ».
Concrètement, il s’agit pour les experts chargés de travailler sur la proposition de la loi de finances 2025 de tenir compte, dans leur métho- dologie de travail, des contraintes macroécono- miques extérieurs et des aléas liés à la conjoncture écono- mique nationale. C’est ainsi que sur le plan in- ternational, la préparation du budget de l’Etat se fait dans un contexte marqué par « une re- prise difficile de l’économie mondiale, en lien principale- ment avec la persistance des conflits armés en Ukraine et au Moyen-Orient, la persis- tance du durcissement des conditions financières avec notamment, le maintien du taux d’interêt élèvés, …». Au plan national, l’élaboration du budget de l’Etat se fait dans un contexte d’incertitude marqué par, une baisse considéra- ble de niveau de la croissance, avec environ un taux de 4’1% en lieu et place des 4’5% es- comptés. En outre, le niveau malheureusement en baisse de la production pétrolière ne joue pas en faveur du budget du Cameroun pour le compte de l’année 2025. En somme, les effets de persistance de la COVID 19, les conflits mon- diaux, les exigences des parte- naires bilatéraux et multilatéraux, autant de contraintes qu’impose le contexte national et international dans lequel se prépare le budget 2025 de l’Etat du Cameroun.
C’est donc pour trouver des voies et moyens afin de travailler dans un contexte à priori hostile pour l’adoption d’un budget de l’Etat qui tra- duit les aspirations profondes des concitoyens, que le pré- sent séminaire a été organisé. L’objectif étant, à en croire le Ministre des Finances, d’éla- borer un budget d’impact socio-économique. Ainsi, « un accent particulier devra être mis sur : la poursuite de la mise en œuvre des grands pro- jets d’investissements, l’amélioration de l’offre énergétique, aux industries, la mise en œuvre du plan intégré d’import-substitution agropastorale…». Autrement dit, il conviendrait de préserver les perspectives macroéconomiques qui demeurent positive et accélérer la mise en œuvre de la SND30.
Pendant ce séminaire qui a duré 2 jours, cinq thématiques ont été exposées par les ex- perts du Minfi et du Minepat en l’occurrence, le contexte macroéconomique, les objec- tifs et les grandes lignes de la politique budgétaire de l’Etat en 2025, le développement in- dustriel pour l’accélération de la dynamique d’industrialisation. En outre le nouveau cadre de gestion des programmes et projets de développement tout comme l’amélioration apportée dans l’élaboration du budget et des outils de l’accompagnement des administrations sectorielles y ont été développés. L’idée finale étant de « per- mettre à notre processus bud- gétaire de se renforcer davantage et de répondre aux normes de qualité visés par la réforme en cours des finances publiques et qui satisfont la grande majorité du peuple ca- merounais ». François Nguend
