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Buea: nouvelle attaque ce mardi, un média français fait le point

Militaires Camerounais Patrouille A Maroua 19102016 Otric 1213 Ns 700 Cameroon Info P Net 800xm9x.jp La crise anglophone dure et continue de faire des victimes.

Tue, 10 Jul 2018 Source: AFP

Un commissaire de police a été tué dimanche à Kumba, dans la région camerounaise du Sud-Ouest, dans la zone anglophone en proie à un conflit depuis fin 2017 entre l´armée et des séparatistes armés, a appris mardi l´AFP de concordantes.

"Un commissaire de police a été froidement abattu dimanche à Kumba par des hommes armés suspectés d´être des sécessionnistes anglophones. Il prenait un verre près de chez lui lorsqu´ils l´ont tué", a indiqué à l´AFP une source de sécurité dans le Sud-Ouest. L´information a été confirmée par un habitant de Kumba.

Cette localité est située sur l´axe Buea-Mamfe, épicentre des violences ces derniers mois.

Par ailleurs, les échanges de tirs ont repris mardi matin à Buea, capitale de la région du Sud-Ouest, selon des témoins contactés par l´AFP.

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Lundi matin, des séparatistes armés avaient ouvert le feu sur les forces de sécurité à Buea, qui avaient riposté. Les combats avaient duré plusieurs heures, selon des sources sur place.

C´est la première fois que des combats ont lieu dans des quartiers de la capitale du Sud-Ouest, quadrillée par un grand nombre de militaires depuis le début de la crise anglophone fin 2016 qui s´est muée fin 2017 en conflit armé.

Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises et des hommes armés se réclamant de "forces de restauration" d´un Etat anglophone qui avait vu le jour sous mandat britannique entre 1922 et 1961.

Buea, qui était la capitale de cet Etat indépendant, a été depuis désignée par les séparatistes armés comme la future capitale de leur Etat anglophone revendiqué, l´"Ambazonie".

Selon le gouvernement, plus de 80 membres des forces de sécurité ont été tués depuis le début du conflit armé. Aucun bilan du côté séparatiste n´est disponible.

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Quelque 160.000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, selon l´ONU, et 34.000 se sont réfugiées au Nigeria, selon l´agence nigériane de gestion des urgences (Sema).

En dépit de ces violences en zone anglophone, une élection présidentielle est prévue le 7 octobre au Cameroun.

Source: AFP