Une vague d’enfants a quitté Yaoundé lundi à destination du chef-lieu du Sud-Ouest pour deux semaines de découverte.
Le hall du ministère du Tourisme et des Loisirs (Mintoul) était à l’image d’une agence de voyages lundi à Yaoundé. Dans un coin, des sacs et valises entassés. En face, des enfants qui attendent impatiemment de prendre le bus pour la gare-voyageurs en direction de Douala, avant le terminus à Buea.
En attendant l’heure de départ, Bandin Justin Fanfon, formateur, initie déjà les colons aux chants et à la danse. Un aperçu donné aux parents venus accompagner leurs enfants. « C’est la première fois que Joyland Tsobze, mon fils de 12 ans, se sépare de la famille. C’est une occasion de changer d’environnement, de découvrir le Cameroun et de se faire de nouvelles connaissances », a confié Esther Ejan, cadre à la banque centrale, parent d’un colon.
C’est aussi le même sentiment qui anime Mme Monga venue accompagner ses deux enfants. Sauf que pour elle, le choix de cette première étape n’est pas anodin. « Buea est une ville anglophone et ce sera l’occasion pour Kanu et Bryan d’apprendre l’anglais et de découvrir par eux-mêmes le Mont Cameroun », ajoute notre interlocutrice.
Pour cette première phase qui s’étend du 13 au 25 juillet, ce sont environ 135 colons qui honorent cette villégiature. « J’ai hâte de découvrir la nature de cette ville et de me faire de nouveaux amis. Je vais leur apprendre non seulement ma langue maternelle qui est le Bafia, mais aussi, notre danse que tout le monde apprécie », indique Prosper Mayang Iroung, élève en classe de 3e au Collège Sabaya à Bafia.
Placé sur le thème : « Des loisirs utiles et agréables pour la culture de la paix au Cameroun » et sur le sous-thème pour cette première étape: « A Buea, je m’amuse en apprenant l’anglais », les colonies de vacances 2015 ont pour but de favoriser le brassage des langues chez les jeunes.
Pour faciliter les échanges, au menu, les enfants qui viennent des régions de l’Est, de l’Ouest, du Centre, du Littoral auront droit aux jeux, chants, ateliers manuels, etc. « Nous voulons inculquer aux jeunes l’idée que notre diversité est une force. Et également semer dans leur tête, qu’un Camerounais doit se sentir bien et chez soi partout dans son pays », a expliqué Hamayadji Abdulkarim, moniteur.
Elise Bomba Atangana, directeur du développement des loisirs au Mintoul rassure les parents inquiets: « Le Mintoul a mis en place toutes les conditions idoines pour un séjour harmonieux et en sécurité des colons. Les parents n’ont donc aucune crainte. Quand leurs enfants seront de retour, ils seront transfigurés et ils récolteront les fruits de la participation à une colonie de vacances ». Ces enfants seront encadrés par treize moniteurs et un personnel qualifié.