Une série de problèmes financiers et de malversations qui plombent l’Assemblée nationale depuis plusieurs semaines. Les problèmes financiers sont abyssaux, avec d'importantes dettes et des trous de caisse qui mettent en péril la stabilité financière de l'institution.
Les allégations de faux et usage de faux, ainsi que d'usurpation de pouvoir dans le visa des pièces comptables, jettent un voile de doute sur l'intégrité du processus comptable. Les marchés fictifs et les marchés gré à gré assortis de surfacturations exorbitantes ne font que creuser davantage le déficit financier. La pléthore de missions fictives et la quasi-totalité des comptes dans le rouge soulignent l'ampleur des problèmes auxquels est confrontée l'Assemblée nationale.
La gabegie à outrance
Un document retraçant les primes des membres du bureau de l’Assemblé nationale a récemment fuité. Ce qu’on lit dans les lignes de des primes octroyées périodiquement aux membres du bureau son graves.
Dans la catégorie des « crédits d'achat de véhicule », les allocations annuelles des membres du bureau sont ahurissantes. Le Secrétaire bénéficie ainsi d'une somme de 45 millions de F, les questeurs de 50 millions de F, les Vice-présidents de 55 millions de F chacun, tandis que le 1er vice-président reçoit 60 millions de F. Quant au président de l'Assemblée nationale lui-même, il s'octroie une somme colossale de 70 millions de F.
Dans la rubrique des « primes d'installation », chaque membre du Bureau a reçu une somme conséquente de 13 millions de F en début de la 9ème législature pour couvrir ses frais d'installation. De plus, tous les membres du Bureau ont bénéficié d'un véhicule tout neuf de marque Toyota Prado, financé par les crédits de fonctionnement de l'Assemblée nationale.
Les "crédits d'entretien de véhicule" ne sont pas en reste. Les Secrétaires reçoivent 20 millions de F chacun, les questeurs 28 millions de F chacun, les vice-présidents 21 millions de F chacun, le 1er Vice-président 30 millions de F, et le président Cavaye Yeguie se voit attribuer une somme faramineuse de 40 millions de F.
Enfin, les "indemnités pour congés" sont tout aussi extravagantes : 20 millions de F pour chaque secrétaire, 28 millions de F par questeur, 30 millions de F pour chacun des vice-présidents, 35 millions de F pour le 1er Vice-président, et 40 millions de F pour le président.