Un faux militaire au nom de DEUKO Laurel est dans le viseur de la SEMIL. Une plainte a été déposée contre sa personne au niveau du Chef de Division SEMIL s/c le Chef d’Antenne SEMIL Littoral. Il s’agit en effet d’une requête plainte contenant dénonciation déposée par Madame TSOBENG WAMBA Odette, exerçant la profession de commerçante.
Les infractions évoquées contre sieur DEUKO sont entre autres usurpation de titres, menaces sous conditions, chantage, extorsion d’un acte, d’une signature, d’un blanc-seing, faux usage de faux en écriture privée ou de commerce, abus de confiance, escroquerie foncière, port illégal d’effets militaires.
Ça s’annonce mal pour le faux militaire très recherché. Voici le contenu de la plainte.
Monsieur le Chef de Division,
A la requête de Madame TSOBENG WAMBA Odette, exerçant la profession de commerçante, Tél.: 677 84 34 90 / 699 44 27 50, domiciliée à Douala Tergal, laquelle fait élection de domicile en sa propre demeure par les présentes et ses suites ;
A LE RESPECTUEUX HONNEUR DE VOUS EXPOSER :
Que la victime, opératrice économique dument établie et exerçant les activités économiques à Douala est en relation d’affaires avec le mis en cause depuis plusieurs années ;
Que fort de cette relation, est née une confiance sans nulle pareille entre les deux parties ;
Qu’alors que la victime faisait face aux démêlés judiciaires et ce en matière foncière, ce dernier l’avait déterminé à trouver des solutions idoines aux moyens de son entregent et du lobbying ;
Qu’il lui promettait davantage l’achat d’un terrain urbain bâti d’une contenance superficielle de 285m² à Douala quartier Madagascar ;
Que face aux assurances données, Dame TSOBENG s’engageait sous la base de la confiance ;
Que c’est ainsi qu’elle versait trente-deux millions (32 000 000) de Francs CFA dans le compte du mis en cause logé dans les livres comptables de Afriland First Bank pour l’acquisition du terrain sus énuméré ;
Que ce dernier n’a cru bon de présenter les documents afférents à cet achat jusqu’à ce jour ;
Que par des manœuvres savamment montées, Il l’a déterminé le 30 juillet 2020 à verser la somme de neuf millions neuf cent soixante-seize mille trois cent soixante-douze (9 976 372) Francs CFA au compte numéro 05530041848 ouvert dans les livres de First Trust Saving and Loan dont Sieur DEUKO serait le titulaire ;
Que ce dernier a extorqué sa signature en l’emmenant à verser quinze millions (15 000 000) de Francs CFA auprès d’un établissement de microfinance dénommé PRO-PME ;
Que le consentement de la victime avait été totalement vicié et ce dernier lui miroitait la restitution du titre de propriété foncière et le renforcement de son chiffre d’affaires ;
Que toutes les promesses du mis en cause à l’endroit de la victime se sont soldées par un échec ;
Que pire encore, ce dernier a falsifié et fait du faux dans les actes au nom de la victime ;
Que face aux réclamations, elle fait l’objet ainsi que sa famille de menaces de mort de la part de Sieur DEUKO ;
Que ce dernier brandi deux qualités pour persuader la victime et d’être sous le coup d’une fallacieuse « immunité ». Il s’agit de :
- Docteur vétérinaire ;
- Militaire ;
Que pour la qualité de Docteur vétérinaire, à ma connaissance ‘’Docteur DEUKO Laurel’’ ne figure sur la liste des vétérinaires assermentés au Cameroun ;
Que sur la qualité de militaire, il arbore de façon permanente et récurrente, les tenues, uniformes militaires et déclare avoir une dotation en arme et autres effets militaires ;
Que ce dernier déclare tenir « en respect les autorités judiciaires et militaires exerçant à Douala » et est totalement « protégé » ;
Qu’il est de bon droit de porter plainte contre ce délinquant afin d’éviter qu’un combat de rue ne s’instaure entre les parties ;
Qu’à date, le préjudice subi s’élève à la somme de cinquante-six millions neuf cent soixante-seize mille trois cent soixante-douze (56 976 372) Francs CFA ;
Qu’il y a lieu de mettre un terme à ces pratiques n’honorant pas la dignité humaine et la justice militaire ;
Que les faits à lui reprochés sont constitutifs des infractions d’usurpation de titres, menaces sous conditions, chantage, extorsion d’un acte, d’une signature, d’un blanc-seing, faux usage de faux écriture privée ou de commerce, abus de confiance, escroquerie foncière, port illégal d’effets militaires, faits prévus et réprimés par les dispositions des articles 1, 74 al2, 219, 302 al2b, 303, 308, 314, 318 al2 du Code Pénal Camerounais, article 8 de la Loi n°74-1 du 06 Juillet 1974 fixant Régime Foncier et Domanial au Cameroun, la Loi n°82/019 du 26 Novembre 1982 relative à l’achat, la vente, la confection, la distribution, le port ou la détention d’effets ou insignes militaires au Cameroun ainsi que les Dispositions de la Loi n°2017/012 du 12 Juillet 2017 portant Code de Justice Militaire au Cameroun.
PAR CES MOTIFS :
Prendre acte du dépôt de la plainte, y dire fondée ;
Bien vouloir donner telles instructions qu’il appartiendra pour la préservation des intérêts de la victime ;
Ordonner telles mesures d’instructions à l’effet de mettre un terme à de telles pratiques dans un Etat de droit ;
Donner à l’enquête ainsi ouverte les suites légales à elle réservés tout en veillant à la préservation des intérêts de la victime ;
Rappelons que l’accusé a profité de la confiance en lui placé par Madame Odette Tsobgeng pour extorquer à cette dernière la somme de 56 976 372 Fcfa. Celui qui se fait tantôt passer pour un militaire, tantôt pour un vétérinaire n'a jamais produit le moindre acte d'achat d'un quelconque terrain.
Désormais il use de menaces et de chantage pour intimider sa victime. N'hésitant pas à lui rappeler qu'il a les forces de l'ordre et la justice dans ses bottes. Au delà du préjudice financier lié à cette escroquerie, la pauvre commerçante fait désormais l'objet d'un harcèlement moral de la part de son bourreau et dit craindre pour sa vie et celle de sa famille.