Plusieurs combattants sécessionnistes sont tombés ces dernières heures dans le Noso, informe le leader de l’Ambazonia Governing Council, Dr Ayaba Cho Lucas.
« J'ai été briefé. Le général Major de l'ADF Capo à Bui a été attaqué par les forces armées camerounaise. Trois de nos combattants ont été tués et d'autres blessés, heureusement, le général Capo s'est échappé de sa vie. Priez pour nos garçons. Ce que l’armée a fait à notre général suprême Efang à Momo, ils veulent faire pareil à Bui », écrit Cho Lucas.
Cette opération de l’armée camerounaise contre les ambaboys est consécutive à une attaque d’une base de la gendarmerie également dans le Noso. En effet, un groupe de combattants sécessionnistes ont pris d’assaut ce weekend, un poste de l'armée camerounaise récemment installé dans le Noso. L'objectif du lancement de cet assaut, d'après une source, vise à chasser l'armée camerounaise de zone du Noso.
Pour le moment, l'on ne connait pas encore le bilan de cette attaque, tant pour l'armée camerounaise que pour le groupe de combattants sécessionniste.
Depuis plusieurs années, les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun connaissent une crise politique et sécuritaire majeure dont la nature juridique est encore incertaine.
A-t-on affaire à des « troubles intérieurs » ou à un « conflit armé non international » ? L’enjeu est important, alors que la répression du régime est féroce. Retour sur une « crise oubliée » qui a fait plus de 6 000 morts.
Depuis le début de la crise dans le NOSO, les combats auraient fait plus de 8 000 morts. Selon les statistiques de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) de décembre 2021, plus de 640 000 civils avaient fui l’insécurité dans le NOSO : environ 70 000 se sont réfugiés au Nigeria, et 570 000 se sont déplacés dans d’autres régions du Cameroun.
Selon l’ONG ACLED, qui collecte, analyse et cartographie des informations sur les conflits armés, 506 incidents ont été dénombrés dans le NOSO en 2021 (dont 249 affrontements armés, 219 violences contre des civils et 38 attentats).