C'est fini : Samuel Eto'o défie l'Etat camerounais, l'heure est grave

Sam Soya.png C'est fini : Samuel Eto'o défie l'État camerounais

Tue, 11 Jun 2024 Source: www.camerounweb.com

Le bras de fer entre Samuel Eto'o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), et les autorités camerounaises atteint un point critique. L'ancien légendaire footballeur semble prêt à tout pour imposer sa vision, quitte à fragiliser l'État et à exposer le pays à une crise majeure. Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur l'ego démesuré d'Eto'o et l'emprise du football sur la société camerounaise.

Darren Lambo Ebelle, observateur avisé de la scène politique camerounaise, interrogé par 237online.com, qualifie l'attitude d'Eto'o de « sédition ». « Nous avons refusé la sécession de notre pays, alors pourquoi acceptons-nous la défiance d'une association agréée par l'État contre l'État lui-même ? », s'interroge-t-il. Eto'o semble bénéficier du soutien d'une partie de l'opinion publique, prête à le suivre aveuglément en raison de son statut d'icône du football. Cette dérive communautariste expose le Cameroun au chaos, selon Ebelle.

Pour de nombreux observateurs, cette crise révèle le pouvoir démesuré acquis par le football dans la société camerounaise. Le sport roi, devenu au fil des ans un véritable « opium du peuple », suscite des passions irrationnelles et pousse les foules à défier l'ordre établi. « Le football draine beaucoup de mauvais esprits », estime Ebelle. « Ce que fait Eto'o est une blague de mauvais goût, qui ne devrait amuser aucun esprit rationnel ». Pourtant, nombreux sont ceux qui applaudissent la fronde du président de la FECAFOOT, au risque de précipiter le pays dans le chaos.

Face à cette situation explosive, les autorités camerounaises doivent réagir fermement pour réaffirmer la primauté de l'État et endiguer la défiance d'Eto'o et de ses partisans. « Il faut prendre des mesures à son égard et celui de ses lieutenants, selon les lois de la République », préconise Ebelle. Il suggère de retirer immédiatement la gestion des équipes nationales à la FECAFOOT pour la confier à une structure étatique comme la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Un électrochoc nécessaire pour rappeler que les Lions Indomptables appartiennent au Cameroun, et non à un seul homme, fut-il Samuel Eto'o.

L'heure est grave. En s'accrochant à ses positions par pur égocentrisme, l'ancien capitaine des Lions joue avec le feu et expose son pays au pire. Il est temps de lui rappeler une vérité fondamentale : au Cameroun, personne n'est au-dessus de la nation. Pas même un « monument » du football conclut le confrère 237online.

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