• Maurice Kamto était en direct à la télévision
• Il a abordé des sujets chauds
• Mota Mamadou Yacouba le voit comme l’homme de la situation
Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto a accordé une interview à la télévision panafricaine Vox Africa, mercredi le 11 mai 2022, dans l’émission "Vous et Nous". Plusieurs sujets ont été abordés comme l’élection présidentielle de 2025, son entrée dans le gouvernement de Paul Biya en 2004 et les raisons qui sous-tendent sa décision, sa fidélité à son parti, la crise anglophone, la présidentielle de 2018, le boycott du double scrutin de février 2020, la marche pacifique, etc.
Le premier vice-président du MRC, Mota Mamadou Yacouba est sorti du silence après l’intervention médiatique de son patron. Pour l’homme politique, Maurice Kamto est un homme qui connaît très bien le Cameroun : « C’est le seul [Maurice Kamto] qui est à même de t’expliquer le Cameroun et tu comprends ».
C’est à travers une interview exclusive que l’opposant Maurice Kamto a fait sa rentrée politique et médiatique. Voici quelques phrases de l’opposant que la rédaction de Camerounweb vous propose.
Pourquoi je suis entré au gouvernement ? J’ai été nommé au gouvernement en 2004 parce que j’étais techniquement chargé du dossier de Bakassi. J’ai conduit plusieurs commissions, et le représentant du Nigéria était le ministre de la Justice alors que je n’avais pas une fonction officielle.
Donc voilà la logique de ma nomination au gouvernement, c’est avec moi qu’on nomme pour la première fois un ministre délégué au ministère de la Justice, parce qu’on ne voulait pas me nommer ministre de la Justice et je n’entrerai pas dans les détails. Je n´aime pas exposer certaines choses qui ne servent à rien. D’où la création d´un poste de ministre délégué, pour qu’il ait ministre là-dedans, pour que je puisse poursuivre les négociations.
Avant la création du MRC en 2012, je n’ai milité dans aucun parti politique. Pour libérer le Cameroun, notre pays a besoin d’un Jésus politique. Quand vous êtes en prison, vous ne pensez pas à votre sort. Vous pensez à ceux qui vous accompagnent. Les Camerounais ont besoin de martyrs. Mais le martyrologue doit quand même faire quelque chose de plus.
De 2018 à 2022, deux cadres importants ont quitté le MRC. Monsieur Djamen Célestin et monsieur Folefack. Je ne parle pas de ceux qui sont venus pour la circonstance, ensuite sont repartis dans les médias pour faire la communication et qui aujourd’hui ont créé aussi un parti politique parce que c’était un coup de vent. C’est tellement éphémère qu’on ne peut pas insister là-dessus.
Le MRC n’a pas été créé pour mettre en place un comptoir et partager les postes aux gens, mais il a été créé parce que nous voulons une alternance démocratique au sommet de l’Etat et pour proposer une alternative aux Camerounais. Pour le reste, chacun est libre de ses opinions.