L’homme politique et militant des Droits de l’Homme vient d’être relaxé après deux années de détention que certains ont jugée arbitraire.
L’un des plus célèbres prisonniers Camerounais est désormais libre. Célestin Yandal, conseiller municipal de l’Union national pour la démocratie et le progrès (Undp) et président de l’association des jeunes de Touboro à l’Extrême-Nord, a été libéré Jeudi 17 septembre 2015.
L’information est contenue dans les colonnes du quotidien Le Messager de ce 18Septembre 2015. «Au moment où nous bouclions cette éditions», rapporte le Messager, «La directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale nous annonçait la mise en liberté de Célestin Yandal», fait savoir le journal.
Mais le journal n’a pas plus d’informations sur les raisons qui ont poussé la justice camerounaise à élargir l’homme âgé aujourd’hui de la trentaine. «Au moment où cette décision de justice tombait, nous n’en n’avions pas encore les motivations», précise le quotidien privé. Peu importe les motivations, l’essentiel pour lui s’est bien que M. Yandal est libéré.
Ce défenseur des Droits de l’Homme a été interpellé en décembre 2013 avec une douzaine de ses camarades. Une interpellation qui intervenait 3 mois après la tenue des élections législatives et municipales. Initialement accusé d’incitation à la révolte, il a passé une dizaine de jours à la gendarmerie de Ngaoundéré avant d’être transféré à la prison de Garoua.
Il se verra alors signifié à l’ouverture du procès qu’il est poursuivi entre autres pour «destruction des effigies du Chef de l’État pendant les élections législatives et municipales du 30 septembre 2013», «destruction de la barrière du Lamido de Rey-Bouba», «menaces simples et violation du domicile d’un chef Djavor (un village)».
Une affaire qui avait mobilisé la société civile et les associations de défense des droits humains, qui voyaient en cette arrestation un règlement de compte du Lamido de Rey Bouba. En Effet, Célestin Yandal est connu pour sa critique acerbe à l’endroit d’Aboubakary Abdoulaye qui est par ailleurs vice-président du Sénat et membre influent du Rdpc, parti au pouvoir.
Sa libération sonne donc comme une victoire dans le camp des défenseurs des Droits de l’Homme. Même si cette libération arrive après un drame. En effet comme le relève le Messager, un des avocats de Yandal a trouvé la mort dans un accident de la circulation alors qu’il se rendait à Garoua pour le procès de son client.