L'enquête ouverte contre Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), par la Confédération africaine de football (CAF) concernant des accusations de trucage de matchs, a été bouclée. Des rumeurs circulent sur une possible prise de pouvoir par la vice-présidente, Céline Eko. Cependant, ce scénario semble peu probable, connaissant la détermination d'Eto'o à se battre pour sa place.
Le contexte des accusations
Samuel Eto'o est sous le coup d'accusations de favoritisme et de matchs truqués, notamment en relation avec la promotion de Victoria United en première division (Elite One) en 2022-2023. Un enregistrement audio compromettant, où Eto'o semble conclure un accord avec Valentin Nkwain, président de Victoria United, a fuité sur les réseaux sociaux, amplifiant le scandale.
Eto'o se trouve actuellement au Caire, capitale de l'Égypte, pour se rendre au siège de la CAF. Il y rencontrera probablement les membres du Conseil de discipline afin de répondre aux accusations portées contre lui. Les prochaines heures sont cruciales pour l'ancien attaquant du FC Barcelone.
D'après certaines indiscrétions, la Fécafoot prendrait des dispositions pour que Céline Eko, vice-présidente, prenne en main la gestion des affaires si la décision du Conseil de discipline n'est pas en faveur de Samuel Eto'o. Toutefois, il est important de rappeler qu'un tel scénario reste peu probable. Connaissant la ténacité de Samuel Eto'o, il est fort probable qu'il se batte jusqu'au bout pour conserver son poste.
En parallèle, Samuel Eto'o est également impliqué dans une autre affaire concernant un partenariat avec 1XBet, une société de paris sportifs. La CAF a ouvert une enquête pour déterminer si Eto'o avait enfreint les règles en promouvant cette entreprise sur ses réseaux sociaux officiels. Un constat d’huissier a confirmé la présence de plusieurs publications promotionnelles, ce qui pourrait aggraver sa situation. Eto'o a depuis supprimé ces publications, une action perçue par certains comme une mesure de précaution.
Si les accusations contre Eto'o sont confirmées et qu'il est suspendu de ses fonctions, plusieurs scénarios sont envisageables:
Intérim assuré par Céline Eko: Bien que cette option soit discutée, elle semble peu probable. L'organisation d'un intérim par Eko pourrait rencontrer de fortes résistances internes et externes.
Mise en place d'un comité de normalisation: Il est possible que la CAF décide de mettre en place un comité de normalisation pour gérer la Fécafoot. Cette solution permettrait de stabiliser la fédération pendant la période de crise.
Appel au Tribunal Arbitral du Sport (TAS): Connaissant la détermination d'Eto'o, il pourrait saisir le TAS pour contester toute décision défavorable, prolongeant ainsi le processus et permettant potentiellement de conserver son poste pendant la durée de l'appel.
Les prochains jours seront décisifs pour l'avenir de Samuel Eto'o à la tête de la Fécafoot. Si des sanctions sont prises contre lui, la gestion intérimaire par Céline Eko reste une option, bien que peu probable. Plus vraisemblablement, un comité de normalisation pourrait être mis en place pour gérer la transition. En attendant, le football camerounais retient son souffle, espérant une résolution rapide et juste de cette affaire complexe.