Nous annoncions il y a quelques heures, que l'officier de police du nom de Abdou, en fonction au commissariat centrale de Yaoundé 1, a été attrapé et violemment battu par les détenus de la prison de Kondengui. Cet élément de la police avait torturé plusieurs personnes lors de leur garde à vue au commissariat de Yaoundé 1.
Aux dernières nouvelles, l'officier de police qui a été exfiltré de la prison par le régisseur qui a du faire face à la colère des détenus décidés à en finir avec lui, va très mal. Une source proche du policier affirme qu'il a eu plusieurs cotes endommagés et plusieurs autres blessures graves qui lui ont été infligées par les prisonniers.
L'officier de police ABDOU était alors venu à la prison centrale de Kondengui, selon certaines sources, négocier un moratoire auprès d'une dame, nouvellement placée sous mandat de dépôt, dont il venait d'être l'enquêteur, et à qui il aurait extorqué d'importantes sommes d'argent pour " arranger" le dossier sans finalement y parvenir.
'ont reconnu. Immédiatement, leurs souffrances atroces endurées au commissariat central N°1 ont ressurgi. Certains ont éclaté en sanglots avant de foncer comme des chiens enragés sur leur bourreau tétanisé. Le grand officier républicain tortionnaire n'en menait vraiment pas large. Dans la foule, d'autres prisonniers qui l'accusent, eux aussi, de torture et d'autres crimes le reconnaissent. La température monte. On est au bord du ko. Tellement il y a de la surexcitation dans l'air.
La foule qui n'arrête pas de s'accroître autour de l'homme, réclame sa peau.
Dans cette ambiance de justice populaire ( JP), comme l'appellent les prisonniers, le tortionnaire REPUBLICAIN aperçoit le pr Alain FOGUE qu'il connait. Celui-ci se démène comme un beau diable pour le dégager. Lui qui, lors de ses séances de tortures, convoquait son nom pour se moquer des militants du MRC, l'appelle au secours avec le souffle du désespoir.
Dans la foule compacte et en fureur, des voix lui demandent d'élever sa dernière prière s'il est croyant. D'autres, lui demandent plutôt d'appeler son dieu Paul BIYA au secours. Sous l'effet d'une peur panique, l'homme urine sur lui même devant des centaines de prisonniers.
Dans cette situation chaotique et où se jouait la vie d'un homme, quoique vulgaire tortionnaire d'honnêtes citoyens qui exerçaient pacifiquement leur droits civils et politiques, l'intervention énergique du pr Alain FOGUE TEDOM, sera salvatrice. Aux côtés du patron du la sécurité intérieure de la prison, le très courageux CBDD, et des éléments du Bureau Intérieur ( BI) chargés du maintien de l'ordre dans la prison, le Pr Alain FOGUE va permettre de sauver sa vie. Il est dans un premier temps caché dans une cellule de la prison après une tentative avortée de son exfiltration. Celle-ci ayant échoué sous un assaut musclé et déterminé des anciennes victimes du tortionnaires. L'on envisage de le déguiser en femme pour une nouvelle tentative mais vu le niveau de risque pour sa vie en cas d'échec de l'opération, l'idée est abandonnée.
Une nouvelle tentative d'exfiltration du malheureux est menée, avec succès cette fois. Mais au prix d'une pluie de coups encaissés par tous ceux qui le protégeaient. Un protection très risquée en milieu hostile et en situation critique.
L'officier de police tortionnaire, essoufflé et éreinté, mais identifiable est finalement, au prix d'une bagarre générale, extirpé à la cour d'honneur de la prison par le régisseur, le CBDD, le Pr Alain FOGUE et plusieurs fonctionnaires, eux mêmes essoufflés.