Face au fléau persistant de la corruption au Cameroun, le président de l'Assemblée nationale a annoncé une nouvelle initiative visant à renforcer la lutte contre ce phénomène dévastateur. Le pays a perdu 4,62 milliards de Fcfa en 2022 en raison de la corruption, selon le douzième rapport de la Commission nationale anticorruption (Conac).
Afin de relever ce défi, le président de l'Assemblée nationale a décidé de relancer les activités du Réseau des parlementaires camerounais contre la corruption (Apnac). Un forum d'informations et d'échanges récent organisé par l'Apnac a permis aux autorités de divers organismes, dont la Conac, le Contrôle supérieur de l'État (Consupe), l'Agence nationale d'investigation financière (Anif) et la Chambre des comptes, d'exprimer les difficultés rencontrées dans la lutte quotidienne contre la corruption.
Les discussions ont abouti à cinq résolutions cruciales, soulignant la nécessité d'une loi anti-corruption complète. Cette loi devrait englober non seulement la lutte contre la corruption, mais également des aspects tels que le recouvrement des avoirs volés, la déclaration des biens et avoirs, ainsi que la déconcentration de la Conac.
Le coordonnateur du réseau a souligné le rôle crucial des députés et des sénateurs dans la construction d'une convergence nationale visant à renforcer la législation contre la corruption et à promouvoir la bonne gouvernance. L'adoption d'une loi anti-corruption représenterait un pas significatif dans la réduction de la corruption au Cameroun. Toutefois, la stricte application de cette loi sera essentielle pour garantir son efficacité.
La lutte contre la corruption est un défi persistant qui nécessite la participation active de tous les citoyens. La mise en œuvre de mesures législatives robustes, combinée à la vigilance de la société, constitue une étape cruciale vers un Cameroun plus transparent et éthique.