L'interdiction du congrès électif du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) prévu du 15 au 17 décembre à Kribi continue de faire réagir la classe politique camerounaise. Alors que cette décision du sous-préfet de l'arrondissement de Kribi II est contestée par le PCRN et plusieurs partis de l'opposition, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, estime que cette mesure est justifiée.
"Il n'était pas utile ou opportun d'accorder une autorisation alors que le dossier connaît un contentieux. Parce que vous savez quand deux personnes commencent à discuter de qui fait quoi au sein d'un parti politique, ça devient problématique pour l'administration. Nous devons en tenir compte, la décision d'interdire cette activité. Je crois qu'elle est fondée", a déclaré le MINAT selon des propos relayés par RFI.
Pour rappel, cette interdiction fait suite à une plainte déposée par Robert Kona, cofondateur du PCRN, pour faire annuler le congrès de Guidiguis de mai 2019 lors duquel Cabral Libii lui avait succédé à la tête du parti. Robert Kona, qui convoite désormais la présidence de cette formation de l'opposition, avait saisi la justice, provoquant des dissensions en interne.
L'administration craint manifestement que ces tensions au sein de la direction du PCRN ne dégénèrent et ne troublent l'ordre public si le congrès électif était maintenu à Kribi. D'où la décision préfectorale d'interdire ce rassemblement, au grand dam des militants du parti qui dénoncent une entrave à leurs activités politiques.