• France 24 a touché du doigt la crise dans le NOSO et les craintes des équipes
• Ce reportage risque de fâcher Yaoundé
• La Chaîne était déjà dans les viseurs des autorités camerounaises
Une partie du Cameroun, notamment la zone anglophone traverse une des pires crises sécuritaires en Afrique. Depuis plusieurs années, des factions séparatistes ont pris les armes pour revendiquer leur indépendance. Considérés comme des bandits, mieux, des terroristes, le pouvoir central de Yaoundé leur mène une guerre implacable et impitoyable. Malgré plusieurs tentatives de dialogues, la guerre asymétrique entre les belligérants, au grand désarroi des populations qui payent le lourd tribut.
Il faut dire que malgré les menaces des Ambazoniens de perturber la coupe d’Afrique des nations qui démarre ce 9 janvier par le match inaugural Cameroun Burkina Faso, Yaoundé continue de rassurer les uns et les autres sur des mesures prises. Paul Biya et ses sécurocrates ont mis en place des dispositifs spéciaux pour protéger les équipes et les supporters dans les zones où la velléité sécessionniste est présente.
La chaîne de télévision française France 24 a effectué un reportage sur les zones en conflit et les craintes des équipes qui y seront installées. Ce dossier bien qu’équilibré ne va pas du tout plaire au Palais d’Etoudi quand on sait que ces genres d’éléments rendent furieux les dignitaires du régime en place.
Camerounweb vous repose de suivre cet élément de France 24
L’autre défi à relever lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations que le Cameroun accueille du 9 janvier au 6 février 2022, reste bien évidemment l’aspect sécuritaire. Il n’est de secret pour personne que certaines parties du territoire camerounais sont emmaillées par des conflits. C’est notamment le cas de la zone anglophones où certains matchs devraient se tenir, ce qui fait craindre le pire pour certaines équipes qui devraient y séjourner et jouer.
« Si on se fie aux allégations de la presse britannique, l’équipe d’Algérie de football disputera la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2022 dans une zone dangereuse au Cameroun. Dans son article dédié à ce propos, le journal britannique Daily Mail a évoqué les villes de Limbé et Douala, au sud-ouest de ce pays organisateur. C’est en tout cas ce que rapporte EchoroukDans ce sens, on indique que plusieurs équipes du cinquième groupe (E) et sixième groupe (F) jouent dans ces deux lieux. Lors de cette CAN 2022, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale, et Sierra Leone seront concernés par ces deux villes du Cameroun. On mentionne également, le groupe qui est composé de la Tunisie, le Mali, la Mauritanie et la Gambie », rapporte le site dzairdaily.com, ce 1er janvier 2022.
« Dans le détail, les joueurs du sélectionneur national, Djamel Belmadi, participeront aux trois rencontres dans la ville de Douala. Puis, un seul match aura lieu à Limbé. Alors, l’insécurité supposée de la zone revient à une raison particulière. En d’autres termes, l’armée camerounaise combat les séparatistes dans l’ouest et le sud-ouest du pays depuis 2016 », poursuit le journal.
Mais il faut souligner que le site algérien a tout de même essayé d’âtre moins alarmiste. « Dans ce sillage, la même source a fait référence à des événements tendus dernièrement dans le cadre d’un conflit ethno-linguistique. C’est à l’image du bombardement d’une école et de l’instauration d’un couvre-feu la nuit dans la ville de Limbé. D’ailleurs, lors de la révélation de la nouvelle mascotte de la CAN 2022, Moala portait un gilet pare-balles. Telle chose en dit long sur la gravité de la situation au Cameroun, explique-t-on. Par conséquent, le journal britannique se serait attaché à noircir l’image du Cameroun, pays qui accueille la CAN 2022 à laquelle participera l’Algérie, en termes de sécurité. Tout ça, en soutenant probablement les insurgés anglophones. Alors, Daily Mail a relayé des déclarations tenues par ce que ce média appelle des « activistes politiques » et des « juristes ». Ces derniers résident en dehors du territoire de ce pays. C’est ce qu’a indiqué le quotidien national », conclu le site algérien.