Après sa rencontre avec le President Paul Biya à Yaoundé mardi, le président de la CAF Patrice Motsepe a confirmé que la compétition se déroulera comme prévu.
"L'Omicron est un grand défi mondial et nous avons le devoir, tout comme nos partenaires au Cameroun le gouvernement, de nous assurer que la CAN se déroule dans le respect des meilleures pratiques mondiales en matière de protocoles Covid-19", a-t-il déclaré aux journalistes.
"Nous devons avoir confiance. Nous devons croire en notre capacité, en tant qu'Africains travaillant ensemble et dans le contexte de la CAN, à travailler ensemble en reconnaissant l'énorme obligation qui nous incombe en matière de santé, de sécurité et de protection de la vie des spectateurs qui viendront assister aux matchs, des invités qui viendront de l'extérieur du Cameroun, des joueurs et des officiels de match", a-t-il également dit.
Motsepe a déclaré qu'il donnera son avis aux membres du comité exécutif le 22 décembre. Il affirme qu'il sera au Cameroun le 7 janvier et que le coup d'envoi de l'Afcon sera donné le 9.
Le Cameroun est cependant confronté aux défis de la vaccination et des tests de masse contre le Covid.
"Pour le test, je suis d'accord pour présenter un test peut être 24 heures avant d'entrer au stade mais pour la vaccination je ne suis pas d'accord, c'est un vaccin ou une vaccination qui ne protège pas car même si tu es vacciné tu peux encore choper", lui a confié un Camerounais.
Une autre de renchérir : "La CAN a coûté beaucoup d'argent. Il faut essayer de rentabiliser la CAN et faciliter l'accès au stade. Quand on met une autre condition comme celle-ci, les Camerounais vont se dire qu'ils restent chez eux. Ils ne vont pas voir les matchs parce que justement ils ont peur du vaccin. Donc si l'accès au stade est difficile, si moins de personnes achètent des billets pour aller voir les matchs, c'est le Cameroun qui perd".
L'annonce de ces mesures n'a pas encore eu l'effet escompté au sein de la population. On ne note pas de grande affluence dans les centres de vaccination et les centres de dépistage, ce qui préoccupe les différents laboratoires et structures agréés à faire les tests.
Du côté du personnel médical, les médecins que notre correspondant a rencontrés et qui sont impliqués dans le processus se disent prudents.
Ils mentionnent le défi à relever de la mise à disposition des tests et des vaccins à grande échelle.
A titre d'exemple, ils citent la dernière rencontre entre le Cameroun et la Côte d'Ivoire où 25 000 personnes devaient s'inscrire sur une plate-forme numérique pour être testées. Ils disent que la plateforme n'a pas fonctionné et ils s'interrogent sur la faisabilité d'inscrire et de tester entre 60 000 et 100 000 personnes lors de certains matches.
Au 20 décembre 2021, le Cameroun n'a distribué que 986 281 doses de vaccins pour une population totale de 26 million habitants, selon l'OMS.
Une campagne massive et spéciale de vaccination Covid 19 vient d'être lancée. Selon le ministre, le Cameroun compte 2 millions de vaccins Covid et 2,5 millions de tests Covid 19.
La campagne s'adresse à tous les Camerounais âgés de 18 ans et plus.