Gaëlle Enganamouit, meilleure joueuse africaine 2015 et internationale en Suède. Elle se livre dans cette interview à Cameroon Tribune.
Au mois d’avril dernier, en pleine reprise du championnat, vous êtes victime d’une blessure. Racontez-nous ce moment où vous avez été fauchée?
Ce jour-là, le 16 avril, nous disputions la première journée du championnat. Je suis entrée, j’ai passé sept minutes de jeu. J’ai voulu dribbler la gardienne. Quand j’ai sauté, j’ai senti le pied lâcher. Je n’ai plus réussi à me lever. Je savais que c’était très grave. J’ai pensé à la CAN à domicile. Le premier diagnostic a laissé entendre que je souffrais d’un ligament croisé. J’ai lu l’inquiétude des Camerounais via les réseaux sociaux parce que nous savons tous que les ligaments croisés c’est six à huit mois disponibilité. Quand on me l’a annoncé, je me suis rendu compte que je serai non-partante pour la CAN. J’étais comme choquée. Le lendemain, j’ai refait une IRM. Il s’est avéré que ce n’était pas cela. J’avais plutôt un souci au niveau du cartilage.
On a vu des vidéos sur votre compte Instagram où vous faisiez du vélo. Vous avez rechaussé les godasses?
Pas vraiment. J’ai été opéré trois ou quatre jours après mon accident et le même jour, j’ai entamé la rééducation. Aujourd’hui, ça s’améliore, tout se passe bien. Je reprendrai incessamment avec l’équipe, après les vacances. Nous allons relancer avec la phase retour du championnat en Suède au mois d’août après les Jeux olympiques. Je suis d’ailleurs de tout c’ur avec mes coéquipières de la sélection en stage. Je dois me remettre en forme spécifiquement. Mon physiothérapeute m’a recommandé des exercices lors des séances de travail précises. Je dois muscler mon pied et je m’entraîne 1h30 à 2 heures, six jours sur sept. Je lui rends compte de la progression.
Vous rassurez donc le public camerounais quant à votre disponibilité pour la CAN ?
Je fais tout ce qui est de mon ressort pour être en forme en respectant les consignes des spécialistes. C’est d’ailleurs pourquoi je ne pouvais pas me rendre à Buéa où se trouvaient mes coéquipières. Ma présence à la CAN dépend de mon état de forme, du coach et de Dieu. Mais, je rassure tous les Camerounais que je ferai tout ce qui me revient pour être en jambes. Avec le travail, mon retour sur la pelouse en championnat le mois prochain et l’amour de tous les Camerounais, je serai à la CAN. Je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui me soutiennent dans ces moments. Grâce à leur soutien, je récupère rapidement.