CEEAC: les pays-membres cumulent trois années de cotisations impayées

Ceeac Les Chefs D'Etats De La CEMAC Ladite institution fait face à un problème de sous-financement

Fri, 16 Feb 2018 Source: journalducameroun.com

Ladite institution fait face à un problème de sous-financement chronique qui s’aggrave au fil du temps. Selon des chiffres révélés jeudi, les arriérés de contribution sont de plus de 40 milliards de francs CFA.

Les onze pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) – le Cameroun, le Burundi, l’Angola, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la RD Congo, Sao-Tomé et Principe, le Tchad et Rwanda – ne fournissent plus les cotisations nécessaires au bon fonctionnement de cette institution depuis trois ans. C’est ce que révèle cette instance sous-régionale sur son site, à l’occasion de l’ouverture d’un atelier régional sur le rapport provisoire de l’étude d’évaluation du mécanisme de financement autonome de la CEEAC.

« L’Institution fait face à un problème de sous-financement chronique qui s’aggrave au fil du temps. Le taux de recouvrement des contributions des Etats membres est en baisse régulière. Le stock des arriérés de contributions augmente à raison de 5 milliards de francs CFA par année et a atteint au 31 décembre 2017, un montant de plus de 40 milliards de francs CFA, soit près de trois (3) années de contribution des Etats membres », indique la CEEAC.

La Communauté économique des États de l’Afrique Centrale a été créée en octobre 1983 avec pour principale mission de promouvoir et de renforcer la coopération et l’intégration en Afrique centrale. Pour y parvenir, les Etats ont convenu en juin 2002 de mettre en place un mécanisme de financement dénommé la Contribution Communautaire d’Intégration (CCI). Celle-ci consiste à prélever 0.4% de la valeur en douane des importations hors de la communauté.

Les défauts de cotisations enregistrés freinent les activités de la CEEAC. Une évaluation est envisagée dans les pays de la sous-région. Elle devrait permettre d’identifier et d’analyser les difficultés rencontrées dans l’application de la CCI et de formuler des propositions concernant les ajustements nécessaires à mener pour améliorer ses performances.

Source: journalducameroun.com