Le 11 décembre 2021, Samuel Eto'o était élu président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), avec un programme ambitieux pour redresser et moderniser le football camerounais. Trois ans après son élection, et à un an de la fin de son mandat, de nombreuses promesses n’ont toujours pas été concrétisées. CFOOT a fait le point sur les engagements du président de la FECAFOOT qui attendent encore des résultats tangibles. Il a donc été arrêté en plein ascension par CFOOT qui lui rappelle que des chantiers restent en suspens.
Les infrastructures en attente
L'une des promesses majeures d'Eto'o concernait le développement des infrastructures. Il avait promis la finalisation du siège de la FECAFOOT, la construction ou l'aménagement de trois centres techniques régionaux, et un programme de construction de 40 stades municipaux d'ici 2030, soit 4 par région. À ce jour, ces projets sont encore en phase de planification ou de démarrage. La modernisation des sièges des ligues régionales et la finalisation du siège principal restent aussi à concrétiser.
Relations avec le ministère des Sports
Samuel Eto'o s’était également engagé à améliorer la coopération avec le Ministère des Sports et le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun. Il avait promis la mise en place d’un cadre permanent de dialogue entre ces entités, devant se tenir au moins tous les six mois. Toutefois, l'absence de communication claire sur ce cadre de collaboration laisse penser que cet engagement est encore loin d'être pleinement opérationnel.
Le football jeune et féminin, des secteurs négligés ?
Pour le développement du football des jeunes, Eto'o avait envisagé la création d'une Ligue de Football des Jeunes du Cameroun, avec un financement spécifique à travers un compte d’affectation spécial. Il avait également promis de relancer la Convention de partenariat Fecafoot-Fenasu-Fenasco et d’organiser des compétitions spécifiques sur l’ensemble du territoire. Là encore, les résultats tardent à se matérialiser.
Le football féminin, un axe fort de sa campagne, devait connaître un essor avec l'organisation de championnats nationaux et la mise en place d'une Ligue de Football Féminin. Malgré quelques efforts, la professionnalisation et la visibilité du football féminin restent en retrait, loin des ambitions initiales.
Le football amateur en quête de structuration
Le football amateur, colonne vertébrale du sport camerounais, devait bénéficier d’une organisation compétitive avec des championnats régionaux et départementaux. Eto’o avait promis des tournois inter-ligues pour permettre aux clubs de se qualifier en ligue professionnelle, ainsi que des sessions de formation pour les acteurs du football amateur. Cependant, ces initiatives semblent encore balbutiantes, notamment en termes de structuration et de financement.
Le temps presse pour des résultats concrets
Avec seulement 364 jours avant la fin de son mandat, Samuel Eto’o se retrouve sous une pression croissante pour livrer des résultats concrets. Le football camerounais, fragilisé par des années de mauvaise gestion, ne peut plus se contenter de promesses en l'air. Le mandat d’Eto’o sera jugé à l’aune de ses réalisations et non de ses discours.