Depuis le 1er janvier 2016, «les demandeurs des cartes nationales d’identité, des cartes de séjour et de résident doivent, en plus des pièces exigibles, fournir quatre demies photographies au format 4x4 en couleur sur fond blanc, en vue de leur enrôlement dans les postes d’identification».
Ce communiqué signé par le Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN) fait suite à la décision prise le 31 décembre 2015 par Martin Mbarga Nguelé, résiliant la convention qui liait le Cameroun à l’entreprise française Sacel concernant la production des photos.
Dans son numéro du 27 janvier 2016, Le Jour informe que cette décision met un terme «à l’activité des 413 personnes qui étaient employées par Sacel pour faire des photos dans les postes d’identification». Tout en s’interrogeant sur les motivations de l’acte du DGSN, le tabloïd indique que le 12 août 2015, Mbarga Nguelé «a installé un comité de supervision du nouveau système d’identification».
Lequel comité devait «définir les choix et orientations stratégiques, valider les choix techniques, procéder à l’évaluation périodique des travaux, décider des mesures correctives, la mise en exploitation du nouveau système informatique d’identification sécuritaire».
Conséquence, rappelle Le Jour, Thalès security system, qui menait le projet de Sécurisation de la Nationalité Camerounaise (SENAC), a été remplacé par Gemalto. Une suite logique donc, en quelque sorte. Sauf que les responsables de la Sacel se disent surpris par la décision du DGSN.
Visiblement introduit auprès de la Sacel, l’auteur de l’article écrit que «Les raisons de cette incompréhension se situent notamment au niveau de la procédure. Le contrat de concession du service photos signé en décembre 2008 prévoyait soit une reconduction tacite de la concession sur une durée de 4 ans, soit un préavis de rupture, six mois avant le terme de la convention.
Pour les responsables de l’entreprise, le préavis de six mois devait leur permettre de gérer les commandes de pellicules, mais aussi de servir les préavis à leurs employés».
A en croire notre confrère, «les commandes de pellicules évaluées à 360 millions de Fcfa sont stockées dans les magasins». D’où la demande de moratoire de six mois faite par l’entreprise au DGSN.