CNI au Cameroun : Martin Mbarga Nguélé et Louis Paul Motaze instaurent de nouvelles dispositions
Le processus de délivrance de la carte nationale d'identité (CNI) au Cameroun subit une réforme majeure avec l'élimination de la manipulation d'argent liquide. Désormais, le paiement du droit de timbre de 10 000 francs CFA se fera exclusivement par voie électronique, une mesure destinée à éradiquer les paiements indus qui pouvaient atteindre jusqu'à 50 000 francs CFA selon la Direction générale des impôts (DGI).
Le paiement en ligne devient obligatoire. Les citoyens ne pourront plus régler en espèces auprès des agents de police ou dans les postes d’identification des commissariats. Toutes les transactions se feront via une plateforme en ligne dédiée, assurant une meilleure traçabilité des fonds et optimisant les recettes fiscales.
Cependant, la répartition des recettes entre l'État camerounais et le prestataire germano-portugais Augentic suscite des interrogations. Sur les 10 000 francs CFA payés, Augentic percevra 9 000 francs CFA, soit 90 % de la somme, contre seulement 1 000 francs CFA pour l'État. Le gouvernement justifie ce contrat en soulignant les investissements significatifs d'Augentic, incluant la construction et l'équipement de centres d’enrôlement, la rénovation des postes d’identification, la mise en place d’un réseau de communication performant, la création de bases de données, et l'installation de dispositifs d’alimentation électrique.
Malgré les controverses autour du contrat, la DGI affirme que le relèvement du droit de timbre est conforme à la loi. La nouvelle carte nationale d’identité offre plusieurs avantages, notamment en matière de sécurité. Elle est infalsifiable, robuste, durable et conforme aux normes internationales les plus strictes.
