CONFIDENTIEL: Comment Maurice Kamto utilise la justice pour décrédibiliser le système Biya

Dans une analyse exclusive, Jeune Afrique dévoile la stratégie judiciaire sophistiquée de Maurice Kamto. Loin d'être aléatoires, les multiples plaintes du leader du MRC s'inscrivent dans un plan méticuleux visant à démontrer la partialité de la justice camerounaise.

Selon les révélations exclusives de Jeune Afrique, l'accumulation des procédures lancées par Maurice Kamto ne relève pas du hasard. Un proche de l'opposition, interrogé par le magazine, dévoile la véritable stratégie : "À défaut d'obtenir de grands bouleversements, Maurice Kamto oblige le système judiciaire à statuer sur lui-même."

Cette approche permettrait au leader du MRC de démontrer concrètement son argumentaire selon lequel "la justice est partiale et qu'elle ne saurait être garante d'une élection présidentielle crédible", révèle Jeune Afrique.

Les sources proches de l'opposition contactées par Jeune Afrique soulignent que cette stratégie s'appuie sur la formation d'avocat de Maurice Kamto. "Son offensive judiciaire est un pilier de sa stratégie politique", confie l'une d'elles au magazine.

Cette approche se matérialise par des plaintes ciblées contre les principales institutions : le Conseil constitutionnel, Elecam, et désormais le Conseil supérieur de la magistrature. Chaque procédure vise à mettre en évidence les dysfonctionnements du système.

Des révélations embarrassantes sur le Conseil constitutionnel

Jeune Afrique révèle des détails inédits sur la composition du Conseil constitutionnel qui alimentent les accusations de partialité. Le magazine dévoile notamment que Clément Atangana, président du Conseil, est un ancien membre du RDPC, le parti au pouvoir.

Plus embarrassant encore, selon les révélations du magazine, le MRC a dénoncé la présence d'Emmanuel Mbonde, explicitement mentionné sur le site du RDPC comme membre de son bureau politique. Cette information, révélée par Jeune Afrique, fragilise considérablement la crédibilité de l'institution.

D'après l'analyse de Jeune Afrique, cette accumulation de preuves de partialité judiciaire sert un objectif plus large : légitimer l'appel au peuple camerounais. En démontrant l'impossibilité d'obtenir justice par les voies légales, Maurice Kamto préparerait l'opinion à d'autres formes de mobilisation.

Le magazine révèle que cette stratégie s'inscrit dans une logique de délégitimation progressive du système, chaque décision de justice défavorable servant à alimenter le discours sur l'impossibilité d'une élection équitable.

Jeune Afrique souligne que le timing de ces procédures n'est pas innocent. Avec une audience prévue le 19 juin devant la Cour d'appel et l'approche de l'élection d'octobre, chaque décision de justice devient un argument politique pour le leader de l'opposition.

Cette révélation du magazine montre comment Maurice Kamto transforme ses défaites judiciaires en victoires politiques, utilisant chaque rejet pour renforcer sa thèse sur la compromission du système judiciaire camerounais.