À l'approche de l'élection présidentielle de 2025 au Cameroun, des tensions politiques émergent au sein du Sénat. Selon des révélations exclusives de Jeune Afrique, Ferdinand Ngoh Ngoh, le puissant secrétaire général de la présidence, serait en train de manœuvrer pour remodeler la composition de la Chambre haute.
D'après les informations de Jeune Afrique, Ngoh Ngoh aurait rédigé un document visant à remplacer Aboubakary Abdoulaye, le premier vice-président du Sénat et lamido de Rey-Bouba. Ce document, qui n'a pas encore été signé par le président Paul Biya, actuellement en Suisse, représente une menace sérieuse pour Abdoulaye, décrit comme "l'un des derniers à oser tenir tête à Ferdinand Ngoh Ngoh dans le Grand Nord".
Les manœuvres de Ngoh Ngoh ne s'arrêteraient pas là. Jeune Afrique rapporte qu'il chercherait également à remplacer Michel Meva'a Meboutou, le secrétaire général du Sénat, par Gervais Bolenga, ancien secrétaire des conseils ministériels à la présidence. Ces changements potentiels suscitent l'inquiétude de plusieurs figures politiques du Nord, qui craignent une perte d'influence de leur région face au Sud.
Selon les sources de Jeune Afrique, ces mouvements au sein du Sénat s'inscrivent dans un contexte plus large de luttes d'influence à l'approche de la présidentielle de 2025. Le Sénat, avec son budget annuel conséquent, représente un enjeu stratégique majeur dans le paysage politique camerounais.
Ces révélations de Jeune Afrique mettent en lumière le rôle central de Ferdinand Ngoh Ngoh dans les coulisses du pouvoir camerounais, et soulèvent des questions sur l'évolution du paysage politique à l'approche de l'échéance électorale cruciale de 2025.