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CONFIDENTIEL : La libération Basile Atangana Kouna s'est fait 'grâce' à Maurice Kamto

C'est la nouvelle bombe qui a éclaté ce matin dans le sillage des actualités politiques

Mar., 2 Août 2022 Source: www.camerounweb.com

C'est la nouvelle bombe qui a éclaté ce matin dans le sillage des actualités politiques. Si jusqu'à lors, beaucoup n'ont pas encore digéré la libération de l'ancien directeur de Camwater et ministre de l'eau ainsi que de l'énergie, Basile Atangana Kouna, cette information vient une fois de plus plongé l'opinion dans une grande incertitude quand à l'implication de tel ou tel.

En effet, de ce que l'on sait, Atangana Kouna est désormais un homme libre. En détention depuis 2018, l'ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie et ancien directeur général de la CamWatera été remis en liberté.

Ce dernier était poursuivi pour “détournement de derniers publics en coaction“, “complicité“ des mêmes faits, “émigration clandestine“ et de “violation des dispositions du Code des marchés public“ dans le cadre de l’opération anticorruption Épervier.

C’est en mars 2018 que Basile Atangana Kouna, par ailleurs ancien Directeur général de la CamWater a été arrêté au Nigeria avant d’être ramené à Yaoundé.

Mais l'on cherche jusqu'à lors comment il a pu être libéré au plus vite. Lucien Bidima détient la réponse.

« Je suis surpris qu’aujourd’hui le MRC soit devenu l’avocat de Marafa, d’Atangana Mebara etc., parce que Atangana Kouna est sorti. Cela émane du code pénal qui a été largement préparé par des personnes comme Maurice Kamto... Ne tribalisez pas le problème parce que c’est Atanaga Kouna. Je m’adresse à vous les gens du MRC. Quand c’était Haman Adama vous n’avez pas eu le même langage » a lâché le militant du RDPC sur le plateau de Equinoxe Soir ce lundi 01er Août 2022.

De quoi dilapider une fois de plus le parti du MRC. Depuis que l’avocate et militante des droits humains, Michelle Ndoki a annoncé, le 5 juin, son intention de briguer la présidence du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, en 2023, beaucoup de choses se sont chamboulées au sein du parti présidé jusqu'à lors par Maurice Kamto.

Aux dernières nouvelles, en plus des tractations liées à la candidature de Michelle Ndoki, à la visite de Macron et autres, une nouvelle affaire vient secouer le parti. En effet, le MRC est accusé d'être un parti tribaliste. Quand on sait que le tribalisme est sévèrement puni au Cameroun, et que c'est l'une des causes de la guerre séparatiste, l'on s'inquiète déjà de la gravité de ces accusations en vers le parti de l'opposition.

Depuis 2019 et l'adoption de la loi contre le tribalisme, toute personne reconnue coupable de propos haineux à caractère tribaliste sera punie :

– d’un emprisonnement d’un à deux ans,

– d’une amende comprise entre 300 .000 et trois millions de Fcfa.

L’alinéa 3 nouveau du Code pénal, condamne plus gravement les catégories de personnes appartenant aux corps des fonctionnaires, les leaders politiques et religieux, les membres d’organisations non gouvernementales et les hommes de médias. Aussi le journaliste reconnu coupable d’outrage à la tribu par voie de presse pourrait-il verser une amende allant jusqu’à 20 millions de Fcfa.

En rappel, les discours de haine et ethniques ont gagné en intensité au Cameroun avec la crise sociopolitique et sécuritaire des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais aussi, au lendemain de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, notamment avec la contestation de certains leaders politiques d’opposition. Avec un peu plus de 250 ethnies, le Cameroun veut plutôt en faire une richesse, et non un moyen d’exclusion.

Alors cette accusation émise par le journaliste Sam Severin Ango, n'est pas à prendre à la légère. Il faut le rappeler, ce dernier est un ancien membre du parti qu'il accuse aujourd'hui. « Le MRC de Maurice Kamto tombe le masque : parti tribalo ethnique aux relents fascistes » questionne t-il.

D'après le confrère Actu Cameroun, ce n'est pas la première fois qu'il envoie une pique à son ancien parti.

« Ce qui m’a choqué dans le MRC est le fait que je n’ai pas reçu tous les soutiens du parti pour travailler dans une région fermée à l’opposition comme le sud... Nous nous sommes sentis abandonnés par Maurice Kamto dans le Sud. Il n’y est jamais allé en visite alors que c’était là-bas qu’on l’attendait le plus. On ne me donnait rien du tout au MRC en terme davantage. » lit-on chez le confrère.

Source: www.camerounweb.com