Dans un article publié par le Magazine Jeune Afrique, il est clairement indiqué que le ministre des Finances Louis-Paul Motaze a des déboires au niveau du sérail. Selon le confrère, il serait même empêché de rentrer en contact avec Paul Biya. Mais celui-ci a trouvé des astuces.
« Les deux voies officielles lui étant fermées, le ministre – bien qu’étant son neveu – a désormais du mal à accéder au chef de l’État, à la résidence duquel il a passé une partie de son enfance. Selon nos informations, il n’est d’ailleurs plus reçu par son mentor depuis plusieurs années.Pour faire parvenir ses correspondances à Etoudi, il lui faut donc passer, comme les autres, par Séraphin Magloire Fouda, le secrétaire général des services du Premier ministre. Ou alors, lorsqu’elles sont confidentielles, le contre-amiral Joseph Fouda, l’inamovible conseiller spécial du président, joue les intermédiaires », indique Jeune Afrique.
« Autre difficulté : Louis-Paul Motaze ne parvient pas à placer les siens aux postes clés de son ministère. Il est question de remplacer Fongod Edwin Nuvaga, directeur général des Douanes depuis 2015, qui a atteint l’âge de la retraite, et son homologue au Trésor, Sylvester Moh Tangongho. Mais les propositions du ministre n’ont pas été suivies d’effet », précise le Magazine
Jeune Afrique évoque également le bilan de Louis-Paul Motaze . « Il est bien loin, le temps où cet administrateur civil formé à l’Enam se destinait à accéder au poste de secrétaire général de la présidence. Il fut en effet pressenti pour succéder à Ferdinand Ngoh Ngoh lors de la préparation du dernier remaniement, annoncé le 4 janvier 2019. Mais Paul Biya avait décidé de maintenir les deux grands rivaux à leurs postes. Non sans décocher une fléchette à son neveu par l’attribution du titre de ministre d’État à Ngoh Ngoh.Selon ses détracteurs, le bilan mitigé du programme des « Grandes réalisations » piloté par Motaze pourrait expliquer ses déconvenues. Ces projets avaient été lancés en 2009 dans le cadre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) et du plan Vision 2035. Mais certains de ces chantiers, comme les barrages de Memve’ele et l’autoroute Yaoundé-Douala, ne sont pas achevés », précise le Magazine.