Dans une analyse percutante publiée ce mardi 2 janvier 2024, l'éminent avocat et acteur de la société civile, Christian Ntimbane Bomo, également candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, offre une perspective juridique détaillée sur la candidature de Maurice Kamto, chef du MRC, malgré le boycott des élections locales de 2020.
Dans son exposé, Ntimbane Bomo soutient que, selon le code électoral actuel, Kamto reste éligible à la présidentielle, même après que son parti ait choisi de ne pas participer aux scrutins municipaux, législatifs et régionaux en 2020. Il met en lumière l'article 121 du Code électoral camerounais, soulignant que l'éligibilité à la présidence exige seulement que le parti ait au moins un élu qui les "représente" dans les organes politiques tels que le Parlement, les conseils régionaux et municipaux.
Ntimbane Bomo argumente de manière convaincante que la notion de "parti représenté" n'est pas juridiquement définie, mais plutôt politique. Il explique que, dans le contexte camerounais, cela se traduit par des élus qui défendent l'idéologie de leur parti au sein des institutions, sans être liés par un mandat impératif.
De plus, il souligne l'absence dans la Constitution camerounaise de dispositions liant les élus à leur parti politique d'origine, distinguant ainsi la situation du Cameroun de celle d'autres pays africains qui imposent des restrictions strictes sur la transhumance politique des élus.
L'analyse approfondie de Ntimbane Bomo expose clairement que le MRC est un parti représenté, et que même si certains de ses membres élus ne sont pas directement investis lors des scrutins de 2020, l'idéologie du parti est désormais présente au sein des institutions où ces élus siègent.
En conclusion, l'avocat propose une vision éclairée et sans équivoque sur la légitimité de la candidature de Kamto en 2025, jetant ainsi une lumière juridique incontestable sur une question politique cruciale.