Analysant le sommet Russie-Afrique Valère Bessala affirme que la Russie est en train de construire son empire de coopération en Afrique, en prenant le Cameroun comme point de départ, pas un empire colonial, mais plutôt un empire coopératif.
La notion de « nouvel empire de coopération » soulève des questions intéressantes sur les intentions et les motivations de la Russie en Afrique. Alors que les puissances coloniales européennes traditionnelles ont construit des empires basés sur l’exploitation et le contrôle, il semble que la Russie vise à favoriser des relations et une coopération mutuellement bénéfiques avec les nations africaines indique Camerounactuel.
Selon le confrère, cette approche s’aligne sur la présence croissante de la Russie en Afrique au cours de la dernière décennie. Grâce à des partenariats économiques et à des engagements diplomatiques accrus, la Russie a régulièrement renforcé ses liens avec divers pays africains. Le sommet Afrique-Russie sert de plate-forme pour renforcer davantage ces collaborations et mettre en valeur l’engagement de la Russie envers le développement de l’Afrique.
A la lumière de toutes les évènements socioéconomiques, politiques et géopolitiques actuels, il est important pour le confrère d’examiner les implications potentielles de cette coopération croissante. Les critiques soutiennent que l’implication de la Russie en Afrique pourrait aggraver les tensions géopolitiques et contribuer à une nouvelle forme de dépendance, similaire aux relations coloniales historiques. D’autres, cependant, considèrent l’engagement de la Russie comme une opportunité pour les nations africaines de diversifier leurs partenariats et de réduire leur dépendance vis-à-vis des puissances occidentales traditionnelles.
C'est pour cela que selon le confrère, le choix du Cameroun comme point de départ de l’empire russe de la coopération signifie l’importance stratégique du pays au sein de l’Afrique. Le Cameroun, une nation dotée de riches ressources naturelles et d’une situation géographique stratégique, offre des opportunités de collaboration mutuellement bénéfiques dans divers secteurs, notamment l’énergie, les infrastructures et l’agriculture.
Il convient de noter que l’approche de la Russie pour établir un empire de coopération en Afrique diffère considérablement du passé. En se positionnant comme un protecteur des intérêts africains, la Russie vise à instaurer la confiance et à renforcer sa position de partenaire fiable. Cette stratégie pourrait attirer les nations africaines à la recherche de voies alternatives de développement et de relations internationales. Alors que l’Afrique devient de plus en plus un acteur crucial dans les affaires mondiales, il est impératif que les nations africaines évaluent soigneusement les avantages et les défis de s’engager avec différents partenaires, y compris la Russie. Concilier les intérêts économiques avec la garantie de la souveraineté et la protection des industries locales devrait être au premier plan de tout accord de coopération.
La perspective de Valère Bessala sur l’empire russe de la coopération en Afrique met en lumière un aspect intrigant de l’influence croissante de la Russie sur le continent. Bien que le qualifier d’empire puisse être provocateur, cela met en évidence les plans ambitieux de la Russie pour une coopération mutuellement bénéfique avec les nations africaines. Ainsi, le confrère indique qu'en s’appuyant sur des gestes symboliques et des partenariats stratégiques, la Russie vise à s’imposer comme un acteur significatif dans la trajectoire de développement de l’Afrique. Le résultat final de cette relation en évolution dépendra de la manière dont l’Afrique et la Russie navigueront dans les complexités de la dynamique du pouvoir, des intérêts partagés et des aspirations locales