Paul Biya comme la plupart des autres chefs d’États africains ne lésine pas sur sa sécurité. Pour ce faire, l’homme a mis les moyens pour s’offrir les services d’un Général israélien à la retraite. Son nom, Mayer Heres.
Discret, le colosse ne rend compte qu’à Paul Biya son employeur direct. Au sein du sérail, il se susurre qu’il a un statut particulier du fait de son travail.
Il est ainsi le patron du bataillon d’Intervention rapide (BIR) et aussi celui de la Garde Présidentielle.
Il a remplacé le colonel Avi Sirvan, dont il était le mentor, et qui est décédé dans un crash d'hélicoptère, le 22 novembre 2010 entre Yaoundé et Bamenda. Certaines sources affirment que Mayer Heres était déjà, du temps de Sirvan, le véritable patron des deux corps d'élite que sont le BIR et la GP.
Avant le Cameroun, le Général Mayer a été conseiller militaire du Maréchal Mobutu Sese Seko du Zaïre (aujourd'hui RDC) et c'est lui qui a introduit Avi Sirvan auprès du chef de l'État camerounais Paul Biya.
Son atout majeur, c’est le fait qu’il ne soit pas camerounais. Le général à la retraite de l’armée israélienne peut donc se tenir à l’écart des luttes de clans ethno-régionalistes dont le palais d’Etoudi est le théâtre.
En tant que contractuel de droit privé, il échappe à la bureaucratie, y compris militaire. Ce privilégié bénéficie d’un accès direct à ce président difficile à approcher, même pour ses ministres. Pour disposer de ses budgets, l’Israélien n’a cure des vicissitudes de la chaîne de dépenses du Trésor public. Des fonds spéciaux lui sont alloués.
Il aussi conseiller du président chargé des questions de sécurité. On dit de lui qu’il constitue les yeux et les oreilles de Paul Biya. Le Palais d’Etoudi, l’homme le connait comme sa poche et est très craint par les autres employés.