L'enquête de la Confédération Africaine de Football (CAF) sur les allégations de matchs truqués et de corruption impliquant Samuel Eto'o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), prend une tournure décisive. Au cœur de cette affaire, Henry Njalla Quan II, ancien vice-président de la FECAFOOT, se révèle être un acteur clé dans la mise en difficulté d'Eto'o.
Le 25 juin 2024, Samuel Eto'o a été auditionné à huis clos au siège de la CAF au Caire, malgré sa demande de retransmission en direct. Cette audition fait suite à une enquête ouverte en août 2023, visant à examiner des "comportements inappropriés" présumés de l'ancien footballeur international.
Ce qui ressort particulièrement dans cette affaire est la stratégie employée par Henry Njalla Quan II. Contrairement aux autres plaignants, tels que l'association des clubs amateurs (ACFAC), la LFPC, et Guibai Gatama, Njalla Quan est le seul à avoir été invité à deux reprises par la CAF dans le cadre de cette enquête. Ces convocations répétées suggèrent que ses témoignages et les preuves qu'il aurait pu apporter sont considérés comme particulièrement pertinents par le jury disciplinaire.
La détermination de Njalla Quan s'est manifestée par sa présence constante tout au long de la procédure. En se rendant personnellement au siège de la CAF à deux occasions, il a pu présenter directement ses arguments et potentiellement fournir des éléments probants contre Eto'o. Cette approche proactive contraste avec celle des autres plaignants et semble avoir eu un impact significatif sur l'enquête.
À l'issue de l'audition d'Eto'o, Njalla Quan a publié sur sa page Facebook le message "Mission réussie", laissant entendre une certaine satisfaction quant au déroulement de la procédure. Bien qu'il ait ensuite tempéré ses propos en invoquant une obligation de réserve, cette déclaration a été largement interprétée comme un signe positif pour les plaignants.
Le jury disciplinaire de la CAF, présidé par le Sénégalais Ousmane Kane, s'apprête maintenant à conclure son enquête. La décision finale pourrait avoir des répercussions importantes sur l'avenir de Samuel Eto'o à la tête de la FECAFOOT et sur le football camerounais en général.
Cette affaire met en lumière l'importance des procédures disciplinaires dans le football africain et souligne comment un plaignant déterminé peut influencer le cours d'une enquête de cette envergure. Alors que le monde du football attend le verdict, l'approche persistante de Henry Njalla Quan II semble avoir joué un rôle crucial dans le déroulement de cette affaire hautement médiatisée.