CRTV, Vision 4, Équinoxe TV, DBS TV ,Info TV : plein feu sur le verdict à lourde responsabilité du Conseil Constitutionnel

Le verdict tant attendu est tombé ce mardi 5 août 2025 : le Conseil constitutionnel a rejeté le recours de Maurice Kamto, mettant fin à ses espoirs de participer à l'élection présidentielle du 12 octobre prochain. Après deux jours d'audiences consacrées à l'examen des requêtes liées au contentieux pré-électoral, la haute juridiction a confirmé l'invalidation de sa candidature pour "pluralité d'investitures", un motif déjà invoqué par ELECAM. Au total, 34 requêtes ont été rejetées, écartant également d'autres figures de l'opposition comme Dieudonné Yebga, Hilaire Zipan, Jean Bahebeck, ainsi que trois candidats de l'UPC et Robert Kona de la course présidentielle.

Les médias camerounais ont largement couvert cette décision historique, chacun avec son angle particulier. Tandis que la CRTV titre sobrement "la loi est dure, mais c'est la loi", Canal 2 annonce que "le rideau est tombé pour Maurice Kamto", et Équinoxe TV évoque une "ambition qui vole en éclats". La chaîne Vision 4 confirme simplement l'absence du professeur Kamto de la course, tandis que DBS TV et Info TV rappellent que les arguments développés par le collège d'avocats de l'ex-leader du MRC ont été jugés "non fondés" par le Conseil constitutionnel. Cette unanimité dans le traitement de l'information témoigne de l'importance de cette décision dans le paysage politique camerounais.

La réaction des militants et sympathisants ne s'est pas fait attendre, particulièrement au siège du Manidem à Douala, où les premières réactions oscillent entre "déception, désillusion et confirmation", selon Dash TV. Cette décision constitue un "coup dur" pour les partisans du professeur Kamto, qui espéraient un retournement de situation après le rejet initial d'ELECAM. Le recours, bien que jugé "recevable sur la forme" par le Conseil constitutionnel, a été déclaré "irrecevable sur le fond", mettant fin à ce que certains médias qualifient de "long feuilleton à rebondissements".

Avec ce verdict définitif, le paysage électoral camerounais se dessine plus clairement à l'approche du scrutin d'octobre. Douze candidats sont désormais officiellement retenus pour briguer la magistrature suprême, excluant de facto plusieurs figures majeures de l'opposition. La question qui se pose désormais est celle des consignes de vote que pourrait donner Maurice Kamto à ses partisans, une interrogation déjà soulevée par Équinoxe TV et qui pourrait influencer l'issue du scrutin présidentiel. Ce contentieux pré-électoral, qui aura marqué la campagne par son intensité juridique, laisse place à la phase active de la campagne électorale.