CRTV: des employés dénoncent une marginalisation

Des jeunes qui ont fait leurs preuves sur les antennes de la CRTV –Est ont tout simplement été chassés et interdits de séjour dans cette structure.

Selon Le Messager du mardi 27 juin 2017, de la cinquantaine de personnel tout grade confondu que l’on retrouve à la station régionale de l’Est de la Cameroon Radio Communication (CRTV) en ce moment, aucun natif de cette partie du pays n’occupe un poste important dans la structure. « Des huit chefs de service de cette station régionale, on ne retrouve aucun fils de l’Est. Journalistes comme animateurs, il n’y a pas un seul fils de notre région. Là où on nous retrouve, c’est aux postes de personnels d’appui et chauffeurs », confie une source digne de foi.

D’après des investigations menées par le journal dont les informations sont relayées dans cette édition, il ressort également que certains personnels de la station de la CRTV de l’Est sont arrivés à Bertoua comme baby-sisters, petits frères, beaux-frères ou proches des chefs de station. « Cela est connu de tous que la station CRTV – Est sert de starting blocs à tous les proches des différents responsables qui veulent se faire recruter à la CRTV », poursuit la source.

Et depuis le départ de cette station de certains originaires de l’Est comme Crépin Mekok, Timothée Bell Manga, Théodore Dans Dang Logo, et tout récemment Emanuel Daro Wai qui ont fait la pluie et le beau temps à une certaine époque, la station CRTV-Est s’est vidée de ses fils, peut-on lire dans le journal.

Par ailleurs, poursuit le quotidien, des jeunes qui ont fait leurs preuves sur les antennes de la CRTV –Est et qui ont travaillé pendant des années, ont tout simplement été chassés et interdits de séjour dans cette structure. Résultat des courses, certains auditeurs ne se pallient plus à écouter ces voix venues « d’ailleurs » dont le ton et le travail approximatif sont comparable aux radios rurales d’antan.

A en croire les propos d’un ancien journaliste de CRTV- Bertoua, « ailleurs, les choses ne se passent pas ainsi. Ainsi la priorité dans les recrutements prend d’abord en compte les filles et les fils de la localité pour donner aux stations régionales une coloration locale. Mais à l’Est, on ne comprend pas quelle est la politique de recrutement à l’office ».