C’est une ambiance délétère qui règne actuellement à la Cameroon Radio and Television (Crtv) depuis plusieurs jours.
Le point le plus culminant aura été la note signée le 26 juillet dernier dans laquelle le directeur général, Charles Ndongo, annonce une réduction des salaires du personnel. Il explique que 1,4 % de pension vieillesse et la taxe communale sur les 4,2% déductible du salaire des employés qui étaient depuis payés par la Crtv seront désormais payés par les employés. La goutte d’eau qui semble déclencher la colère généralisée. Les langues se délient.
On apprend de source sûre que la situation financière de la Crtv est actuellement préoccupante. Les erreurs de management de Charles Ndongo sont pointées du doigt. Il aurait à cet effet recruté à la pelle et de manière fantaisiste sans véritable évaluation des compétences simplement sur recommandation. Il ressort aussi qu’il a lui-même promis du travail à de nombreuses personnes à la suite de sa nomination. Ce qui a crevé le budget de la boîte déjà en difficulté car le personnel est sans cesse en augmentation.
Nominations à têtes chercheuses
Les employés s’étonnent des nominations régulières de personnes à des postes qui parfois se télescopent avec d’autres. Or, ces nominations s’accompagnent d’avantages. Les employés dénoncent le nombre excessif de chefs à la Crtv pour une chaîne de télévision de sa taille.
Plus grave et c’est cet aspect qui semble courroucer certains dans la boîte, Charles Ndongo, comme Biya l’a fait pour lui, a décidé de proroger l’âge de départ à la retraite de plusieurs employés qu’il appelle en privé » ses amis »…. Plus d’employés, plus de dépenses et à la crise budgétaire.
Donc la décision de Charles Ndongo de réduire le salaire du personnel en parlant d’une erreur de logiciel ne serait en fait pour des cadres de la CRTV qu’une volonté de masquer son incompétence. A un employé de la chaîne de confier : « Un bon journaliste n’est forcément pas un bon manager ».