Cabinet civil: Samuel Mvondo Ayolo, ou l’approche différenciée

Samuel Mvondo Ayolo

Tue, 19 Oct 2021 Source: La Missive N° 280

Son accession au poste de directeur du cabinet civil avait fait grincer des dents au su de la longévité de son prédécesseur qu’on avait fini par confondre audit poste. Mais en y apportant une touche toute singulière, il a tôt fait de rallier à sa cause même les plus sceptiques pour des résultats plus que probants dans la gestion du côté cour de la présidence de la République. Evocation.

On a beau l’aimer ou pas, l’homme a réussi la prouesse de faire oublier son prédécesseur sans recourir ni à quelque surexposition médiatique et encore moins à combattre ses supposés réseaux dormants.

Une option qui atteste à suffisance de son intégrité doublée de sa volonté de servir en toute sérénité. Car entre entregent dont se sera abusivement servi son prédécesseur au point de rendre quasiment inaccessible le Chef de l’Etat, il a opposé une disponibilité et une ouverture qu’il doit certainement à sa posture d’homme du peuple fort de son vivant et surtout de l’intégration parfaite des attentes des populations vis-à-vis de leur président de la République.

Aussi l’aura-t-on littéralement vu au four et au moulin quand il allait de trouver quelque solution pour des crises sociales larvées et pouvant mettre à mal la concorde sociale. Dès lors, il devint le recours de l’ensemble de cette même république qui sait désormais atteindre le Chef de l’État par son truchement en lui servant à l’occasion les correspondances qui lui sont adressées, ce qui n’était guère le cas avec son prédécesseur qui accumula pour ce faire de nombreuses plaintes non sans qu’il y soit adjoint d’autres tenant notamment de ses relations plutôt incestueuses avec les «mains levées» émanant du Chef de l’Etat.

On le comprend entre l’impératif qui était le sien de marquer son territoire, il y subsistait également cette ferme volonté de rupture avec les méthodes décriées de son prédécesseur. Décrispation Dans cette veine, il est clair qu’il a œuvré pour la décrispation des relations alors houleuses entre le Chef de l’Etat et bon nombre de ses compatriotes qui attendaient en vain quelque réponse de lui alors qu’en réalité il n’aurait jamais reçu leur courrier.

Du coup, l’homme s’est forgé une réputation qui du reste lui colle à la peau : celle de parfait collaborateur accessible et surtout disposé à faire bouger les lignes quand celles-ci semblaient obstruées. En somme, l’homme a simplement pris sur lui de jour à merveille son rôle de courroie de transmission par excellence quand il y vient de saisir la plus haute autorité de l’Etat. Car celle-ci bien que disposant de réseau étendu d’information ne saurait tout maîtriser sans recourir à quelque couloir notamment celui tenu par le cabinet civil pour des questions conséquentes. Jouant dès lors à merveille cette partition, il a tôt fait de conquérir l’opinion nationale en dépit d’un environnement plutôt à la suspicion à l’encontre des proches collaborateurs du Président de la République.

Mais cela aussi, on peut aisément le comprendre venant d’un homme qui a toujours fait de son intégrité morale une donnée essentielle dans ses relations avec des tiers. Et comme la fonction qui est la sienne le met en contact avec des personnes d’horizons divers, il a développé suffisamment de tact pour en contenir les digressions et autres extrapolations pour ne conserver que l’essentiel et singulièrement l’utile sur lequel peut s’adosser le Chef de l’Etat pour prendre des décisions toutes aussi utiles que pertinentes pour faire avancer les choses tout en désamorçant des crises latentes.

Ouverture Fort de ce qui précède, l’homme a vu ses horizons s’ »tendre au point que d’aucuns lui prédisent d’jà une forte ascension au sein de sérail avec en fond de mire, un rapprochement plus corsé d’avec le Chef de l’Etat qui sait valablement compter sur lui pour son efficacité et sa discrétion. Toutefois, s’il n’ambitionne pas susciter quelque bataille rangée avec ses pairs, il sait néanmoins compter sur le renforcement de la confiance que lui voue le Chef de l’Etat.

Mais en attendant l’avènement de quelque promotion du reste amplement justifiée au su de ses états de service, ce sont ses compatriotes qui lui rendent bien toutes ces sollicitudes attachées autant à sa disponibilité qu’à son accessibilité plutôt aisée. Bien évidemment cette gratitude de ses compatriotes peut être mal perçue au sein même du sérail où l’on se regarde plutôt en chiens de faïence. Mais comme par ailleurs l’homme sait attendre son heure de gloire, il ne ménagera aucun effort ni pour bousculer sa promotion et encore moins sonner le glas pour l’un de ses pairs dont il prendra le strapontin ministériel ou ce qui pourrait en tenir lieu.

Comme quoi, son humilité aidant, il n’ignore pas cependant être pétri de talents qu’il sait mettre à la disposition du Chef de l’Etat en temps voulu par celui-ci. Et pour cela, nous ne pensons que lui souhaiter bon vent pour davantage œuvrer pour le mieux-être des Camerounais en les accompagnants à trouver des solutions à leurs préoccupations.

Source: La Missive N° 280