Cabral Libii dénonce un sabotage systématique de ses meetings à Douala

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Fri, 26 Sep 2025 Source: www.camerounweb.com

Le candidat du PCRN accuse le pouvoir d'orchestrer des obstacles pour l'empêcher de tenir ses rassemblements politiques dans les grandes villes

À quelques jours du lancement officiel de la campagne présidentielle, Cabral Libii, candidat du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), dénonce une stratégie d'entrave orchestrée contre son parti pour l'empêcher de tenir des meetings dans les grandes villes.

Dans une déclaration publique, Cabral Libii révèle l'ampleur des difficultés rencontrées pour organiser ses rassemblements politiques à Douala. Selon le candidat, "tous les espaces nous sont interdits", citant notamment "les esplanades du stade de Bépanda, le stade de la Cité, le Club Camtel".

Cette situation trouve une illustration concrète dans les correspondances officielles que nous avons pu consulter. Le 16 septembre 2025, Camtel rejette formellement la demande de mise à disposition de son site de Bépanda pour un meeting prévu le 28 septembre, invoquant une réservation antérieure pour "un événement pendant la même période".

De même, la Coopérative Industrielle du Cameroun (CICAM) refuse le 17 septembre l'utilisation de son stade, arguant que cet espace est "réservé aux activités ludiques, principalement sportives et culturelles" et que "le transformer en arène politique serait dénaturer l'objectif qui lui est assigné".

Le cas le plus révélateur selon Cabral Libii concerne le stade de l'entrée Youpwe. Le candidat affirme avoir "réservé et payé" cet espace depuis le 18 septembre 2025, mais dénonce une manœuvre du pouvoir qui aurait "précipitamment donné, le 25 septembre 2025, une autorisation à l'UNDP pour y organiser une manifestation".

Cette situation crée un conflit de calendrier que Cabral Libii interprète comme une stratégie délibérée : "Dans sa perfidie, le pouvoir monte désormais d'autres partis contre nous pour créer des conflits entre candidats supposés de l'opposition."

Le candidat du PCRN va plus loin dans ses accusations, évoquant "de très hautes instructions données afin que Cabral Libii ne tienne pas de meeting dans les grandes villes". Cette déclaration suggère une coordination au plus haut niveau pour entraver ses activités de campagne.

Cette stratégie d'entrave ne se limiterait pas aux espaces gratuits, puisque selon Libii, même les lieux "pour lesquels nous avons payé" leur sont finalement interdits, comme dans le cas du stade de l'entrée Youpwe.

Malgré ces obstacles, Cabral Libii maintient sa détermination : "Nous maintenons l'organisation de notre meeting de lancement dans la ville de Douala le dimanche 28 septembre 2025 à 15H au stade Youpwe, déterminés à affronter jusqu'au 12 octobre le pouvoir et ses alliés."

Le candidat interprète ces difficultés comme un signe de faiblesse de ses adversaires : "Leur peur avant leur défaite est palpable", lance-t-il à ses partisans, les appelant à "faire déferler la vague orange" en référence aux couleurs de son parti.

Une stratégie de victimisation ou une réalité ?

Ces accusations soulèvent des questions importantes sur les conditions d'égalité entre candidats durant la campagne présidentielle. Si les faits dénoncés par Cabral Libii se confirment, ils pourraient constituer une violation des principes démocratiques d'égal accès aux espaces publics pour tous les candidats.

L'utilisation d'arguments techniques (vocation des espaces, réservations antérieures) par les gestionnaires d'infrastructures pourrait masquer des instructions politiques, comme le suggère le candidat du PCRN.

Cette polémique intervient dans un contexte où la liberté de campagne constitue un enjeu majeur pour la crédibilité du processus électoral camerounais. L'accès équitable aux espaces de rassemblement représente un élément fondamental de la démocratie électorale.

Le maintien du meeting prévu malgré les obstacles pourrait constituer un test important pour mesurer la détermination réelle des autorités à faire respecter ou entraver les droits des candidats d'opposition.

Source: www.camerounweb.com